Toujours la frontière...
19 octobre 2025
Dans mon dernier billet, celui du 5 octobre, je vous avais prévenu que le décret présidentiel obligeant le visiteur se rendant aux États-Unis manquait sérieusement de précision dans la façon dont il devait s’appliquer. Encore aujourd’hui, la confusion continue d’être au rendez-vous. J’en veux pour preuve les nombreux courriels qui me sont adressés suite à la mise en ligne de ce billet et ce flot ne semble pas vouloir se tarir.
Chaque jour, vos questions et commentaires sont d’une pertinence telle qu’ils monopolisent une grande partie de mes journées. Plusieurs abordent des points nécessitant des vérifications souvent difficiles à obtenir dans le contexte actuel. Naviguer dans le brouillard est toujours pénible, alors je remercie ceux à qui je n’ai pas encore répondu pour leur patience et leur compréhension.
Bien que moins achalandée qu’à l’habitude en cette période de l’année, la migration a déjà débuté et des caravaniers m’ont rapporté différents échos après avoir traversé la frontière par voie terrestres. Comme vous pourrez le constater par les différents accueils reçus, il n’y a pas que les voyageurs qui soient dans le flou.
Ainsi, certains caravaniers s’étant présentés au poste frontalier terrestre Champlain Saint-Bernard-de-Lacolle, se sont fait dire par l’agent présent dans la guérite qu’aucune consigne spécifique ne leur avait été transmise concernant la nécessité du i-94. Selon lui, les Canadiens n’étaient pas soumis à l’obligation d’un enregistrement i-94 aux postes frontaliers.
Un autre voyageur s’est fait répondre que sa demande pour s’inscrire au i-94 n’avait pas été reçue ni enregistrée. Ce dernier fut invité à se diriger vers le bâtiment principal pour clarifier les choses et procéder à une nouvelle inscription et un nouveau paiement au montant de 30 USD.
Dans certains cas il fut même ajouté qu’à l’intérieur, on procéderait à une prise d’empreintes digitales, ce qui normalement n’est pas requis pour le i-94.
Quand on parle d’une situation confuse, les preuves abondent. Même l’information obtenue des officiers à la frontière change selon la personne qui l’énonce. Le risque de voir les caravaniers s’engluer dans ce dédale bureaucratique de plus en plus obscur risque encore de s’empirer, du moins tant que durera le « shutdown » budgétaire touchant l’ensemble des employés de la fonction publique fédérale du pays.
Voilà qui explique la sagesse de recommandation de ne pas solliciter un i-94 prévisionnel en ligne formulée par les experts en immigration. L’information de cette inscription n’étant pas systématiquement et automatiquement transmise aux officiers présents dans les guérites, le voyageur pourrait avoir inutilement fait cette démarche. De toute façon, le i-94 n’est obligatoire que pour les séjours de 30 jours consécutifs et plus. Il est plutôt conseillé d, le solliciter d’attendre d’être arrivé à destination pour s’inscrire, ainsi, le voyageur échappera au risque d’un double paiement des frais d’inscription.
Un même flou administratif subsiste également en ce qui a trait à l’obligation, pour les personnes concernées, d’avoir sur eux dans leurs déplacements une copie témoignant de leur inscription i-94. Nous sommes toujours dans le doute concernant la validité d’une version numérisée conservée sur son téléphone.
Quant à ceux qui se déplacent d’un lieu à l’autre lors de leur périple et leur obligation d’inscrire dans leur dossier électronique i-94 tout changement d’adresse, il semblerait que ces derniers puissent utiliser le nom et l’adresse d’un ami, parent ou toute autre personne vivant et y disposant d’une adresse permanente aux États-Unis. L’information actuellement la plus valide indiquerait que l’objectif visé serait, qu’en cas de besoin, les autorités de l’immigration puissent disposer d’une adresse stable où acheminer un document contacter le visiteur.
À suivre dans les prochaines semaines en fonction de l’évolution de ce dossier…
D’ici là, je retourne à mes courriels en attente d’une réponse (plaquerre@icloud.com).
Commentaires
Dumoulin
Par conséquence, j'opterais pour la recommandation décrite par Paul et qui est aussi celle du Snowbird advisor; "Cependant, il est généralement déconseillé de déposer une demande de formulaire I-94 en ligne avant de franchir une frontière terrestre , car les agents du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) ne sont pas tenus d’approuver les demandes I-94 en ligne et, en pratique, ils le font rarement."
Dumoulin
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
Dumoulin
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
Michel
Bizarre quand même la recommandation de ne pas remplir le i-94 avant de traverser la frontière. Quelques connaissances ont déjà remplis le i-94 et passer la frontière. Quelques-uns ont été obligés de prendre photos et empreintes et d’autres non. Effectivement d’autres amis se sont fait dire que le i-94 n’était pas obligatoire pour les Canadiens. Moi je prends pas de chance je remplis le formulaire avant mon départ et je vais l’imprimer plus tard, Méchant bordel quoi
Michel
Bizarre quand même la recommandation de ne pas remplir le i-94 avant de traverser la frontière. Quelques connaissances ont déjà remplis le i-94 et passer la frontière. Quelques-uns ont été obligés de prendre photos et empreintes et d’autres non. Effectivement d’autres amis se sont fait dire que le i-94 n’était pas obligatoire pour les Canadiens. Moi je prends pas de chance je remplis le formulaire avant mon départ et je vais l’imprimer plus tard, Méchant bordel quoi
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