Traverser la frontière, épisode 3
2 novembre 2025
Je reviens encore une fois sur la question du i-94. De toute ma carrière, jamais je n’ai vu un dossier aussi fluide que celui-ci. Chaque fois que l’on pense en connaître les règles, de nouvelles précisions, échéances ou directives sont apportées par les autorités responsables de son application sur le terrain. Aussi, même si on croit le maitriser solidement, voilà qu’il recommence à nous glisser entre les doigts.
En plus des hésitations des autorités officielles qui peinent à trouver une interprétation fiable et durable de son fonctionnement, les réseaux sociaux, mais aussi certains médias généralistes, enclins à donner dans le spectaculaire et l’accrocheur, proposent une simplification telle de l’information transmise néglige des détails pourtant essentiels. Résultat, les voyageurs peinent à s’y retrouver dans un charabia truffé de confusion, d’ambiguïtés et de contradictions.
Il y a quelques semaines à peine, je vous citais des avis d’experts reconnus, qui suggéraient de ne pas formuler une demande pour un i-94 provisionnel dans les sept jours avant de traverser la frontière. Ce conseil trouvait sa justification du fait que les agents des services frontaliers terrestres, eux-mêmes, manquaient de directives claires se rapportant au i-94.
Il en résultait que plusieurs voyageurs apprenaient de l’agent dans la guérite qu’ils avaient fait cette demande inutilement et que le poste frontalier où ils se présentaient ne tenait pas compte du i-94. Les voyageurs apprenaient alors qu’ils avaient inutilement payé 30 USD sans droit de remboursement. La recommandation des spécialistes d’attendre d’être arrivé à leur destination pour régulariser la situation avait donc bien du sens.
Or, les autorités frontalières étasuniennes ont depuis statué que tous les postes terrestres allaient désormais consigner au dossier électronique de tous les voyageurs entrant au pays, un numéro de i-94. Il appartiendrait à chacun des touristes de se rendre sur le site gouvernemental officiel pour récupérer cette information et en imprimer une copie à présenter en cas de besoin en cas d’interpellation, lorsque son séjour au pays durait plus de 30 jours consécutifs.
Comme la migration des « Snowbirds » est déjà commencée, je ne compte plus les témoignages reçus par courriels de caravaniers ayant déjà traversé la frontière. La plupart d’entre eux me font part de la gentillesse des agents frontaliers rencontrés. Plusieurs d’entre eux remercient nos compatriotes de se rendre dans leur pays malgré la situation économique et sociale plutôt chaotique qui règne.
Après avoir rempli et payé pour obtenir un i-94 provisionnel et présenté une preuve de l’acquittement des frais, plusieurs caravaniers ont été requis de se présenter à l’édifice frontalier pour finaliser la procédure. Alors que, précédemment, les Canadiens étaient exempts de la prise de leur photo et de leurs empreintes digitales, ce privilège semble maintenant révoqué et les empreintes et photos ont tendance à se généraliser. Officiellement, elles deviendront obligatoires pour tous les voyageurs d’ici la fin de décembre.
Michelle et moi gardons toujours le cap sur un départ d’ici la mi-novembre — selon les résultats d’un — possible dernier examen médical que je dois subir ce mardi 4, en lien avec une intervention chirurgicale récente. Conséquemment je laisse tomber ce que je conseillais il y a peine quelques semaines et je vais remplir la demande d’un i-94 provisionnel avant de me présenter à la frontière dans les sept jours qui suivront.
Inutile de vous dire que, dans deux semaines, un billet encore sur ce sujet, mais que je souhaite le dernier, vous racontera en détail notre passage à la frontière.
Commentaires
Michel
Juste pour vous informer que le boycott des Canadiens concernant les voyages dans les Resorts Américains commencent à faire effet. Ici près de Palm Springs en Californie il y a des rabais de 50% sur certains Resorts, car ils sont vides en ce moment. Du jamais vu pour nous. Même la chaîne Sun en Floride offre des forfaits payer deux mois et rester trois mois. Ça aide à compenser l’échange très élevé en ce moment.
JC
Pour les snowbirds qui n'ont pas l'intention d'aller en Floride ou autres aux USA, ''Snowbird Advisor'' liste des endroits ou les Canadiens sont bienvenus dans un climat accueillant avec beaucoup de soleil aussi. À noter qu'actuellement aux USA avec la paralysie budgétaire beaucoup de services sont perturbés et d'aéroports congestionnés avec de multiples vols annulés, ce qui n'aide pas la situation sociale qui prévôts actuellement aux USA.
Diane
Bonjour, nous avons passé la frontière américaine le 6 octobre. Nous avons demandé le I94 dans les 7 jours avant. Compte tenu que nous allions au Mexique et que nous serions moins de 30 jours aux États-Unis, le douanier (effectivement très gentil) hésitait à nous faire faire les démarches. Nous avons insisté compte tenu que nous avions déjà payé le montant. Il semblait désolé pour nous. Nous lui avons expliqué que nous préférions le faire au cas où nous devrions rester aux USA à cause d’un accident ou maladie avant de traverser la frontière mexicaine. Nous sommes rentrés à l’intérieur (douanes des Mille-Îles), avec le numéro de passeport la demande a été repérée, prise de la biométrie des yeux et prise des empreintes. Ils nous laissaient repartir sans rien nous remettre. Nous avons insisté à leur disant qu’il fallait avoir ce document continuellement sur nous. Ils ne semblaient pas trop quoi faire et finalement, ils nous ont mis une étampe dans notre passeport. On voit qu’ils sont dépassés par la façon de faire de cette procédure.
Andre
Avec les commentaires de plusieurs amis-es qui viennent de passer la frontière vers le sud, quelques-uns ont dû entrer à l’intérieur du bureau pour photo biométrique et empruntes, d’autres pas. Connaissant bien ces personnes, j’en conclue que la différence vient du fait à savoir si ces mêmes personnes ont déjà entré aux E.U. par avion ou bateau, si tel est le cas, les américains ont déjà leur photo biométriques dans leur base de données, donc ils n’ont pas entrer à l’intérieur du bureau pour ce faire. Alors que ceux qui n’ont pas entré aux E.U. ni par bateau ni avion, doivent entrer pour prendre la photo biométrique et les empruntés.
Andre
Avec les commentaires de plusieurs amis-es qui viennent de passer la frontière vers le sud, quelques-uns ont dû entrer à l’intérieur du bureau pour photo biométrique et empruntes, d’autres pas. Connaissant bien ces personnes, j’en conclue que la différence vient du fait à savoir si ces mêmes personnes ont déjà entré aux E.U. par avion ou bateau, si tel est le cas, les américains ont déjà leur photo biométriques dans leur base de données, donc ils n’ont pas entrer à l’intérieur du bureau pour ce faire. Alors que ceux qui n’ont pas entré aux E.U. ni par bateau ni avion, doivent entrer pour prendre la photo biométrique et les empruntés.
Andre
Avec les commentaires de plusieurs amis-es qui viennent de passer la frontière vers le sud, quelques-uns ont dû entrer à l’intérieur du bureau pour photo biométrique et empruntes, d’autres pas. Connaissant bien ces personnes, j’en conclue que la différence vient du fait à savoir si ces mêmes personnes ont déjà entré aux E.U. par avion ou bateau, si tel est le cas, les américains ont déjà leur photo biométriques dans leur base de données, donc ils n’ont pas entrer à l’intérieur du bureau pour ce faire. Alors que ceux qui n’ont pas entré aux E.U. ni par bateau ni avion, doivent entrer pour prendre la photo biométrique et les empruntés.
Marcel
En effet méchant casse-tête avec pleins de rebondissements. J'ai mis un lien qui est bien intéressant à écouter. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2202317/frontiere-americaine-surveillance-vie-prive-photo-biometrie Ce sera mon tour prochainement. :-( Bon séjour à tous! :-)
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