L'arroseur arrosé
13 août 2023
La semaine dernière, je dénonçais les lecteurs qui, sur les médias sociaux, les forums et les blogues, posent des questions et, par la suite, passent à autre chose, négligeant de vérifier si un bon samaritain (rien à voir avec l’association américaine Good Sam) pouvait gentiment l’aider à solutionner son problème.
« Il ne faut jamais cracher avec un vent de face si l’on ne veut pas salir sa chemine », avait coutume de dire mon grand-père maternel. Les derniers jours m’ont encore rappelé que ce dicton peut se décliner en plusieurs variantes.
Alors que je souhaitais retrouver un billet que j’avais écris il y a trois ou quatre ans pour y vérifier un point, après l’avoir ouvert, je me rends jusqu’aux commentaires pour me remémorer les réactions qu’il avait suscité. Ébahi, je trouve un commentaire posté non pas dans les jours qui avaient suivi la publication du billet, mais dans les tous derniers jours. Imaginez une question d’un lecteur formulée sur un billet vieux de plusieurs années.
À cause probablement de plusieurs mises à niveau, jamais cette question avait sombré dans les oubliettes et, innocemment, j’ignorais tout de son existence. Du coup, je me suis senti comme une personne recevait en pleine face un reproche qu’elle venait justement de faire à quelqu’un d’autre.
Moi qui reprochais que des questionneurs oublient de s’enquérir des réponses qui leur étaient apportées, voilà que je me retrouvais sur l’envers de cette même médaille. Des questions m’avaient été posées et je n’y avais pas donné suite. Je devenais l’arroseur arrosé. L’étonnement passé, j’ai cherché à comprendre ce qui avait bien pu engendrer ce cafouillage, mais surtout comment prévenir qu’il se répète à nouveau.
Je publie régulièrement sur ce blogue depuis mars 2009. À un billet par semaine, cela fait donc plus de 725 billets mis en ligne. Je comprends qu’un lecteur, naviguant sur le web, puisse tomber par hasard sur l’un de ces textes. Ce ne sont pas tous les lecteurs de mon blogue qui religieusement — pardon, je vous dire régulièrement —, chaque dimanche matin, se tapent le billet du jour et, à l’occasion, émettent une opinion ou posent une question s’y rapportant.
Normalement je devrais recevoir un notification sur mon adresse courriel m’informant de tout commentaire publié, mais voilà, cette réalité plane au niveau théorique et n’atterrit jamais sur mon ordinateur. Pour compliquer encore plus la chose, chaque nouvelle version de WordPress apporte des nouveautés dites plus performantes, mais en même temps ces mises à niveau éjectent sans prévenir, des acquis avec lesquels l’utilisateur de ce logiciel avait appris à cohabiter avec bonheur.
À titre d’exemple, depuis la mi-juin, un changement survenu dans WordPress m’a complètement privé de la capacité de consulter quelque donnée que ce soit à propos de l’évolution du nombre de personnes qui viennent me rendre visite. En fait, n’était-ce de la fréquence de mes propres visites qui me permettent de lire quelques rares commentaires, je pourrais penser que j’écris dans le vide.
Pendant ce temps, des questions se perdent et Laquerre risque d’être perçu comme une personne vers qui on se tourne pour lui soumettre une interrogation, mais qui dont la réponse se fait attendre. Belle réputation que WordPress me construit !
Évidemment il serait utopique de penser que je pourrais, chaque matin, consulté les centaines de billets que j’ai écrits, pour vérifier qu’une nouvelle question n’y a pas été ajoutée durant la nuit. Une tâche colossale qui me prendrait tellement de temps que je n’en aurais plus pour formuler des réponses et encore moins pour pondre un nouveau billet hebdomadaire. Bref, dans les circonstances, je me retrouve piégé dans un cul de sac.
Il existe cependant un moyen pour me joindre avec vos questions. Les adresser au bon endroit. J’ai souvent mentionné aux lecteurs, à la fin de nombreux billets, de limiter leurs interventions sur ce blogue à des commentaires ou questions se rapportant uniquement au sujet abordé dans le billet mis en ligne. Cependant, j’étais disponibles à traiter leurs autres questions pourvu qu’ils me les fasse parvenir à cette adresse uniquement : plaquerre@me.com.
Il est tellement facile de dévier d’un sujet — les médias sociaux en sont la plus belle preuve — qu’il me faut être très rigoureux dans le traitement des commentaires publiés sur ce blogue. Voilà pourquoi, cette semaine, je n’ai pas répondu, directement dans la section commentaire, à une question posée sur un des lecteurs de mon billet. Je l’ai cependant rejoins par téléphone, ce qui m’a permis d’obtenir plus de précisions sur sa question et de mieux lui répondre.
Malheureusement, pour les questions récemment apparues sur mn blogue, mais publiées par un lecteur sur une page depuis longtemps archivée, il m’est impossible de remonter le temps pour lui venir en aide. À moins, bien sûr que cette semaine, il lise ce billet et qu’il utilise l’adresse courriel que je viens de mentionner.
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