Hausse vertigineuse de prix dans certains parcs états-uniens
9 mars 2025
Comme la majorité de mes compatriotes, je suis en profonde réflexion sur ce que sera mon prochain voyage hivernal. La conjoncture sociopolitique d’une ambiguïté jamais vue n’a rien pour maintenir le charme d’un voyage aux États-Unis à court terme. Un dollar canadien anémique, un président imprévisible dont les politiques ressemblent de plus en plus au cha-cha-cha (un jour, un pas en avant, le lendemain, un ou deux pas en arrière et, le surlendemain, on recommence) et n’ont aucune apparence d’un projet d’avenir.
Or, en plus de ces turbulences, il en est d’autres, bien réelles, mais toutes aussi décourageantes. En voici d’ailleurs une parfaite illustration. Il était un parc relevant de l’autorité du comté de Miami-Dade situé à South Miami Heights, le Larry and Penny Thompson Campground, juste derrière le Jardin zoologique de cette ville.
Un lieu magnifique à quelques kilomètres des Keys, du Everglades National Park, du quartier Art Déco et des restos-terrasses de la rue piétonne Lincoln. Bref, une oasis de paix logée dans une pléthore de ressources culturelles, gastronomiques et récréatives.
Jusqu’à l’arrivée de la pandémie, ce parc méconnu constituait un lieu dont on parlait en chutotant, de façon à ébruiter le moins possible son existence. Seulement 192 emplacements tellement convoités que pouvoir y obtenir un emplacement tenait presque de l’exploit. Ceux qui avaient le privilège de le fréquenter renouvelaient leur présence d’une année à l’autre.
Les emplacements disposés en boucles circulaires comme des raisins sur une grappe, immenses tant en largeur qu’en profondeur disposaient de tous les services, incluant le WiFi, même si le signal était plutôt faiblard selon la période de la journée et l’éloignement des antennes le relayant. Tous les services étaient inclus dans le prix sans aucun supplément pour les séjours de plusieurs semaines ou de plusieurs mois.
Juste avant le confinement, les résidents du camping furent informés que des travaux majeurs seraient effectués pour améliorer le réseau électrique, les services d’eau et d’égout, fibre optique pour un meilleur accès à l’internet. Et tout partit en vrille… Délais, manque de personnel, difficultés d’approvisionnement et peut-être aussi certaines magouilles, dont le mystère persistera encore longtemps.
Deux ans plus tard, après la fermeture de plusieurs boucles qui n’en finissait pas, le parc retrouva ses habitués sauf, bien sûr ceux qui avaient cessé de voyager ou de respirer à cause de la Covid-19. Aujourd’hui, ce parc n’a toujours pas retrouvé sa prestance d’antan. Même si les antennes et la fibre optique sont en place, le système n’est toujours pas branché et les réponses sur son avenir se font nébuleuses. En contrepartie, la seule chose qui ait vraiment évolué vers le haut concerne les frais de séjour qui ont littéralement explosé.
En 2020, un séjour mensuel incluant les taxes était facturé à 565 USD. Deux ans plus tard, il fallait débourser 845,50 USD pour un emplacement. Une hausse importante qui pouvait s’expliquer du fait que le montant exigé en 2020 n’avait pas bougé depuis près d’une dizaine d’années et aussi par les travaux réalisés. Évidemment, cette hausse fut facilement digérée par les visiteurs, heureux de retrouver leur camping préféré
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Mais, voilà, pour 2025, les nouveaux séjours mensuels sont dorénavant facturés à 1 525,50 USD. Aussi, j’ai retracé combien il m’en coûtait mensuellement, en dollars canadiens, en 2020 pour comparer avec ce qu’il faut maintenant débourser pour un séjour de même durée, cela toutes taxes comprises. De 762,45 $, la facture s’élève maintenant à 2 245,50 $, cela, au taux actuel de notre devise, incluant les frais de change et bancaires et en espérant qu’elle ne plongera pas davantage. Un argument strictement économique, mais dont l’influence dans la prise d’une décision n’est pas à négliger. En ce samedi midi, j’ai fait le tour du parc et noté que 48 des 192 emplacements sont inoccupés, du jamais vu pour un weekend du début de mars.
Commentaires
JC
Suite de JC: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2146702/enregistrement-loi-douane-floride-formulaire-immigration
JC
Effectivement ces turbulences, et d’autres à venir sont bien réelles, mais toutes aussi décourageantes. En voici une autre peut être changera t'elle encore? Ces derniers jours, Snowbird Advisor publiait au sujet d 'une nouvelle règle aux États-Unis qui pourrait obliger les Canadiens qui passent plus de 30 jours aux États-Unis à s'inscrire auprès du gouvernement américain. Bien qu'il reste encore un certain nombre de questions clés sans réponse sur cette règle, rien de bon à prévoir. À suivre
Paul
Pierre, Deux raisons expliquent ce que vous avez relevé. La première est que je n'ai pas encore terminé mon texte. Je m'y remet à l'instant. La seconde est que mon engagement est de le publier pour qu'il apparaisse en ligne le dimanche matin à 8 h 30. Je sais bien que nous changeons l'heure cette nuit, mais, vous me semblez un peu pressé de le faire.
Pierre
Le texte n'apparaît pas sur le blogue.
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