En caravane avec Marco Calliari

Le populaire chanteur québécois Marco Calliari, qui séduit les foules avec son folklore italien, joint l’utile à l’agréable en remorquant une caravane, une option parfaite pour transporter le matériel de tournée et dormir confortablement après un passage sur scène. Le sympathique résident du quartier Saint-Michel, à Montréal, a  généreusement accepté de nous parler de ce qu’il surnomme affectueusement sa vie de gitan.

Pouvez-vous nos présenter votre caravane?

Il s’agit d’une Trail Cruiser de R-Vision, une 2010 longue de 26 pi, que j’ai achetée d’occasion. Il s’agit d’un modèle que l’on voit encore beaucoup sur la route. Elle est dotée de panneaux solaires, ce qui me permet de camper en autonomie. Je l’aime beaucoup! Elle n’est d’ailleurs jamais bien loin puisque je l’entrepose chez moi tout l’hiver. Je l’utilise énormément de mai à octobre de façon générale. C’est souvent plus facile pour moi de me rendre directement d’un lieu de spectacle à un autre, sans devoir retourner à Montréal entre les deux.

Vous auriez pu opter pour un autre mode d’hébergement, comme l’hôtel ou le motel, par exemple…

C’est vrai! Toutefois, le fait est que les diffuseurs de spectacles paient de moins en moins pour ça et que c’est une option qui devient rapidement très couteuse. Comme je chante en italien plutôt qu’en français, je suis un artiste qui reçoit très peu de subventions au départ. Je ne rentre pas dans les bonnes cases des formulaires, comme on dit. Pour moi, le caravaning a du sens à tous les points de vue: c’est économique, pratique et confortable. Beaucoup plus que de dormir dans une fourgonnette, par exemple, ce que j’ai fait pendant des années lorsque je jouais du heavy metal et que je passais des mois en tournée.

Vous voyagez souvent en compagnie de votre fille. Ce mode d’hébergement lui plait-il?

Je m’occupe de ma fille de 9 ans, Milane, à temps plein. Alors, bien sûr, elle m’accompagne régulièrement en tournée. Elle est habituée à vivre sur la route et elle adore ça ! La caravane est comme une deuxième maison pour elle. J’ai des amis et des connaissances un peu partout au Québec, alors elle se sent toujours en sécurité. Elle amène son animal de compagnie, un rat domestique appelé Tails. Il a sa petite cage de transport. On peut dire que le duo attire l’attention partout où il passe!

Où vous arrêtez-vous pour la nuit?

Lorsque je prends la route avec Milane, nous séjournons souvent dans des campings pour qu’elle puisse profiter des infrastructures. J’essaie d’aller à Valcartier au moins une fois chaque été, pour le parc aquatique. Parfois, parce que c’est plus pratique, on stationne tout près de la salle de spectacle. Ça dépend vraiment des endroits et de la durée du séjour dans la région.

Vous est-il déjà arrivé des pépins mécaniques?

Oui! C’est inévitable, je crois… Je me souviens qu’au retour de Normandin, au Saguenay, les feux à l’arrière de la caravane ont cessé de fonctionner. Je devais me rendre à Montréal où j’étais attendu pour un spectacle important. Je capotais! Je me suis arrêté et je suis allé consulter des blogues pour essayer de trouver la source du problème. Sans succès. Quelqu’un est finalement venu m’aider et nous avons fini par trouver. Heureusement!

Combien de kilomètres estimez-vous parcourir, chaque année?

Entre 5 000 et 8 000 kilomètres, au moins… Le Québec est grand! J’espère en parcourir autant cette année. C’est un plaisir pour moi de partager mon amour de la culture italienne avec le public. Je ne m’en lasse pas! Et je continue à apprécier le fait de pouvoir créer mon petit campement partout où je me rends.