Depuis 2021 – oui, en plein coeur de la pandémie – le chef cuisinier et entrepreneur vedette Ricardo Larrivée est devenu un adepte de vanlife… à temps partiel. Occupés par mille-et-un projets et parents de trois jeunes femmes, Ricardo et son épouse Brigitte Coutu ont trouvé une façon originale de profiter au maximum de leur petite autocaravane.

Comment le caravaning est-il arrivé dans votre vie ?

En 2020, Brigitte et moi faisions beaucoup d’allers-retours en voiture pour aller voir l’une de nos filles, aux études à Ottawa. Quatre heures de route, ça laisse pas mal de temps pour discuter ! Un jour, j’ai demandé à ma femme ce dont elle avait envie et elle m’a surpris en répondant « acheter une van », alors que nous ne sommes pas du tout des gens de camping ! Elle m’a expliqué être attirée par l’idée de voyager en toute liberté, en s’arrêtant au gré de nos envies. Ça a piqué ma curiosité et je me suis aussitôt mis à faire des recherches sur le sujet.

En discutant, on s’est rapidement mis d’accord sur le fait qu’on voulait quelque chose de petit pour pouvoir stationner  n’importe où, avec un habitacle lumineux dans lequel il est possible de travailler, de l’espace pour cuisiner et une douche et une toilette intérieures. Rien que ça ! Après avoir regardé des tonnes de vidéos YouTube, j’ai fini par découvrir que le véhicule qui correspondait le mieux à nos besoins était fait à côté de chez nous, à Chambly, par VR Panoramic. On s’y est rendus, vraiment bien préparés, et on a acheté une petite classe B de 21 pi. Deux ans et demi plus tard, on l’adore encore comme au premier jour ! C’est comme un condo japonais, compact, mais complet.

Prendre la route dans un espace aussi restreint vous a-t-il demandé une adaptation ?

Comme bien des nouveaux adeptes du loisir, au début, on apportait beaucoup trop de choses. Au fil des expériences, on a adopté le minimalisme. Voyager léger, ça a l’avantage de couter moins cher en essence et, en plus, ça nous permet d’avoir l’espace nécessaire pour rapporter des produits agroalimentaires ou des plantes pour lesquels on a eu un coup de coeur au cours du voyage. On y gagne sur tous les tableaux ! À la maison, on a réservé un coin du garage au matériel de camping. Avant de partir, je recule la van, j’ouvre les portières et j’apporte uniquement le matériel dont on pense avoir besoin.

Voyagez-vous surtout en couple ?

Oui, presque toujours. Et notre gros goldendoodle nous accompagne très souvent. On lui apporte son coussin et il prend ses aises. En fait, il se sent tellement bien dans la van qu’au retour de chaque sortie, ça lui prend deux jours pour vouloir rentrer dans la maison ! Quand on l’amène, on fait évidemment des choix en conséquence : on s’arrête dans les endroits où les chiens sont acceptés, on le sort souvent. Si ce n’est pas possible, on le laisse à l’une de nos filles.

Est-ce que Brigitte et vous conduisez la van tous les deux ?

Oui ! C’était d’ailleurs un prérequis avant l’achat, que l’on soit tous les deux capables de prendre le volant. Pour ne pas se lasser, quelle que soit la destination, on ne passe jamais de longues journées à rouler. On construit l’itinéraire de façon à faire un gros maximum de quatre heures de route par jour.

Vous servez-vous de votre classe B hiver comme été ?

Oui, et c’est ça qui est fantastique. Elle est stationnée et branchée directement chez nous pour qu’on puisse la prendre quand on veut. Si un enfant a besoin d’un endroit calme pour étudier, c’est aussi la place !

Êtes-vous déjà parti pour un long voyage ?

Nous ne sommes pas le genre à partir plusieurs mois. Notre emploi du temps actuel ne nous le permet tout simplement pas. Mais vous savez, ce que j’ai vite réalisé, c’est qu’on n’a pas besoin de partir au bout du monde pour profiter du VR. Les escapades d’un weekend, c’est vraiment agréable. Ce qu’on a trouvé comme solution lorsqu’on veut se rendre plus loin, c’est de parcourir l’aller ou le retour, et de demander à un ami de faire l’autre moitié. On s’est ainsi rendus à Calgary à bord de la van. Un ami y est allé en avion et a rapporté le véhicule à la maison.

Où vous êtes-vous rendus en plus de ça ?

Nous avons la chance d’avoir une maison en Gaspésie et un condo en Floride. Dans les deux cas, c’est un plaisir de nous y rendre en VR, à notre rythme et en tout confort. Stationner n’est jamais un problème, même en ville. On l’utilise aussi pour aller skier dans les Cantons-de-l’Est. Chaque fois que c’est possible, on arrive la veille et on couche dans le stationnement. On se permet même de couper la journée de ski en deux et de se faire une fondue le midi. Pour aller visiter des amis à leurs chalets, c’est super aussi. Une fois la soirée terminée, on peut dormir dans le VR sans déranger personne et reprendre la route tranquillement le lendemain matin.

Image Camping Caravaning Un épicurien sur la route !
Image Camping Caravaning Pour ne pas se lasser, quelle que soit la destination, on ne passe jamais de longues journées à rouler. On construit l’itinéraire de façon à faire un gros maximum de quatre heures de route par jour.

Quels sont vos coups de coeur touristiques ?

La péninsule gaspésienne, encore et toujours ! Je ne m’en lasse jamais. J’aime aussi Prince Edward County, en Ontario. Les plages de sable du parc provincial Sandbanks sont tellement belles !

Lors de vos sorties, avez-vous déjà eu à faire face à des pépins techniques ?

Oui, comme c’est sans doute le cas pour tout le monde, mais rien de majeur et je dois avouer que les petits problèmes qu’on a eus étaient toujours de ma faute ! Les clients de VR Panoramic ont un groupe Facebook. Habituellement, Brigitte y fait de la recherche et lit les entrées des utilisateurs pour trouver des solutions pendant que je conduis. On s’en est toujours tirés comme ça. Au quotidien, ce qui nous préoccupe toujours, c’est la gestion de l’eau. À deux, en autonomie, on peut durer  jusqu’à trois jours en ne faisant pas d’abus. On prévoit toujours le moment où on aura à faire la vidange.

Vous êtes une personnalité publique très connue. Est-ce que les gens recherchent votre compagnie en camping ?

Moi, j’aime le monde et je dirais que les gens qui ont adopté le camping comme loisir ou comme mode de vie ont un profil similaire. Lorsqu’on séjourne dans des campings, je suis sociable et j’adore discuter avec les gens. Si Brigitte ou moi avons besoin de tranquillité, on choisit plutôt d’autres types de lieux. Nous sommes de grands fans du réseau Terego, par exemple.

Est-ce que la vie de caravanier diffère de ce que vous aviez imaginé ?

C’est encore plus formidable ! Ça nous amène à faire tellement de belles découvertes. J’aime l’eau et j’aime les paysages. Brigitte et moi, nous avons traversé tous les petits villages entre Québec et Rimouski et nous nous sommes arrêtés dans plusieurs d’entre eux. Avec Google, c’est facile de trouver les attraits. Il suffit de faire un saut à une adresse gourmande locale pour s’acheter un lunch et le manger dans un parc, à l’ombre d’une statue. Juste ça, c’est fantastique.