Depuis plusieurs années, les médias sociaux nous permettent de créer des groupes pour partager nos passions et nos intérêts. Dans le monde du camping cependant, un besoin n’avait pas été comblé : celui des femmes qui désirent voyager en véhicule récréatif comme bon leur semble et en sécurité.
Il y a de plus en plus de femmes qui partent ou désirent partir en VR et veulent se renseigner sur les moyens de le faire auprès de femmes qui ont vécu ces voyages et peuvent partager leurs trucs et découvertes. C’est l’idée à la base du groupe Facebook Femmes en VR que Nicole Morin a fondé l’an dernier après avoir elle-même voyagé beaucoup en tente et en VR. Avec pour objectif de recruter 50 membres au départ, le groupe en compte maintenant plus de 4000. «J’ai été surprise par le succès du groupe. J’ai rapidement constaté qu’il y avait un besoin important d’échanger sur nos expériences et de trouver d’autres femmes avec qui faire des sorties», mentionne-t-elle. Le mot sur l’existence du groupe s’est principalement passé de bouche à oreille, et par la référence de femmes déjà sur la route, qui recommandaient aux néophytes de s’inscrire au groupe. De plus «dans le groupe, tu peux demander n’importe quoi et personne ne va te juger», ajoute-t-elle.
Partir en camping. C'est prendre plaisir au voyage.
Martine et Gisèle avaient préparé leur 5 à 7 sous l'auvent.
Partir en toute confiance
Pour beaucoup de femmes, la question de la sécurité passe avant tout. La sécurité sur les plans technique et mécanique des voyages en VR, bien sûr, mais surtout la sécurité physique. L’insécurité qui accompagne un départ en solo est un facteur important qui préoccupe les femmes voyageant seules. Le groupe permet, entre autres, d’avoir des recommandations de la communauté sur les meilleurs endroits où passer la nuit, par exemple. La recommandation de base de Nicole est, en revanche, simple : «Il faut écouter sa petite voix. Si tu ne te sens pas bien à un endroit, change de place». Elle recommande aussi de ne jamais publier sur les médias sociaux des détails permettant de se faire localiser lors de ses déplacements.

Lorsqu’on demande à Nicole Morin ce qui est spécifique aux femmes voyageant en VR, elle répond spontanément que «les femmes sont de plus en plus aventureuses. C’est une bonne chose, mais il faut souvent leur donner un coup de pouce pour partir!» L’exemple d’autres femmes envoie le message qu’il est tout à fait possible de le faire en toute sécurité. C’est dans cet esprit que le premier rassemblement de Femmes en VR a eu lieu en mai dernier. Pour avoir attiré une centaine d’équipages, on peut le considérer comme un succès. Plusieurs ateliers ont été donnés par des femmes ayant de l’expérience des voyages en solo.


Il n’existe pas de données officielles sur le nombre de femmes voyageant en VR, mais il y a fort à parier qu’il augmentera rapidement avec l’influence de ressources comme le groupe fondé par Nicole Morin. «Qui s’assemble se ressemble», assure le dicton, et cela n’a jamais été aussi vrai que dans le cas du groupe Femmes en VR. D’ailleurs, le partage des expériences est l’un des meilleurs moyens pour des milliers de femmes du Québec de voyager avec assurance.