Nous avons tous entendu des histoires ou vu des comportements inadéquats lors de nos sorties en camping. Et parfois, nous en sommes nous-mêmes coupables... S’il peut s’agir carrément d’un manque de savoir-vivre, il arrive aussi que ce soit par manque de connaissances qu’un campeur adopte un comportement inadéquat qui provoque l’ire de ses voisins. Explorons ensemble quelques règles, écrites ou non, qui constituent le b.a.-ba de l’étiquette du camping.

Chacun a besoin de son espace vital. Cet espace, physique et aussi psychologique (il ne faut pas l’oublier), est un lieu intime, jalousement gardé. Il faut savoir le respecter, d’autant plus, j’oserais avancer, que le camping est une activité extérieure, ce qui a tendance à amplifier les faits et gestes de tout le monde.

Arrivée tardive (ou départ précoce)

Il est de mise d’arriver à l’emplacement de camping dans les heures d’ouverture de l’accueil et si possible en plein jour. Si le camping autorise une arrivée tardive ou un départ précoce, il faut porter une attention particulière à ne pas déranger les voisins. Ainsi, il faut faire un effort pour ne pas laisser les phares allumés inutilement (comme pour éclairer l’emplacement…) et ne pas parler fort. S’installer sommairement et rapidement est primordial. Il sera toujours temps, le lendemain, de terminer l’installation de l’équipement comme le tuyau de vidange ou l’antenne satellite. Il en est de même pour les départs au petit matin. Il est possible de tout préparer la veille afin de prendre le moins de temps et de faire le moins de bruit possible au moment de décamper.

Le bruit

Nous n’avons pas tous le même niveau de tolérance sur ce point. Avouons-le, plusieurs d’entre nous vont en camping pour  voir… la paix. Si respecter le couvre-feu semble une évidence, force est d’admettre qu’il s’agit pourtant de l’un des problèmes les plus couramment rencontrés : la génératrice qui fonctionne toute la nuit, les voisins qui font la fête jusqu’au petit matin, les enfants qui crient en jouant, la musique crachée par les hautparleurs extérieurs. Et le drone qui bourdonne incessamment au-dessus du camping…

L'espace vital

Nous en parlions plus tôt. Il est vraiment impoli de s’inviter dans la « bulle » de ses voisins. Ainsi, il est important de respecter le sens pour stationner le véhicule (généralement en reculant) afin que les auvents et l’espace de vie que l’on occupera ne soient pas vis-à-vis de celui des voisins. De même, lors de l’installation de l’équipement, il est primordial de respecter l’espace alloué et de ne pas en déborder, même si la table de piquenique était plus stable à cet endroit plus loin ou le soleil plus présent à cet autre. Traverser les emplacements voisins pour se rendre à la plage ou aux toilettes constitue un autre acte
à bannir, même si cela représente un raccourci appréciable.

Les odeurs

Soyons clair, il ne s’agit pas de l’odeur de cuisson d’un mets particulièrement parfumé, ici, mais plutôt des odeurs nauséabondes des eaux usées. Ainsi, il faut s’assurer que la jonction entre l’extrémité de son boyau d’égout et le drain est relativement étanche. De plus, comme ce boyau est généralement du côté des voisins (et souvent très près de leur espace de vie), il est important de ne pas faire la vidange (ouvrir les valves d’eaux usées) pendant leur repas à l’extérieur. Imaginez les émanations qui se mêleraient aux parfums du repas !

Les chiens (et les enfants)

Il peut sembler curieux de regrouper ces deux sujets. Pourtant, ils ont plusieurs points communs. Par exemple, il convient de ramasser (immédiatement) les excréments de son pitou et d’en disposer au bon endroit. Il en va de même avec les jouets des enfants qui peuvent, on le sait, se retrouver éparpillés un peu partout. Laisser un chien courir librement se révèle une  nuisance tout comme laisser les enfants envahir l’espace des autres. On ne saurait non plus laisser un chien dans le véhicule récréatif, seul, à la chaleur et au risque qu’il aboie sans cesse. La même chose vaut pour les jeunes enfants sans surveillance ou qu’on laisse délibérément pleurer ou crier.

La propreté des lieux

Il fait toujours plaisir de prendre possession d’un emplacement propre. Si l’on peut attribuer cette propreté au bon travail des employés du camping, la responsabilité en revient aussi aux campeurs. Ainsi, le fait de ramasser tous les déchets au sol doit faire partie de la ronde à effectuer avant le départ. Pour laisser la table de piquenique indemne et propre, on positionne son réchaud correctement et on s’assure de nettoyer les traces des festins précédents. Au départ, l’anneau pour le feu doit être exempt de déchets ou même de buches partiellement brulées. Enfin, lors du séjour, il importe de faire le ménage extérieur régulièrement afin de ne pas laisser trainer bébelles, accessoires de cuisine et, pire, de la nourriture. Ce n’est pas seulement un décor peu inspirant pour les voisins, mais un réel risque d’attirer la vermine, petite ou grosse. Ce qui nous amène au point suivant.

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L'environnement 

Nourrir les animaux sauvages n’est jamais une bonne idée. Cela nuit à leur santé, risque de leur faire perdre des habitudes essentielles à leur survie et peut aussi mettre en danger les campeurs. Que ce soit un ours, un raton laveur, une moufette, un geai ou un écureuil qui nous rend visite, le résultat est le même : la cohabitation ne se fait pas sans heurts des deux côtés. De même, il est impératif de respecter la règlementation concernant les feux extérieurs. Ainsi, le feu doit être allumé dans  l’espace désigné, et pas ailleurs. Il faut l’éteindre complètement, avec de l’eau et non pas du sable, avant d’aller se coucher, et ce, pas seulement en raison des risques d’incendie, mais aussi à cause des fumées âcres émises par un feu qui se meurt, lesquelles peuvent envahir les environs toute la nuit. Qui sait, votre voisin souffre peut-être de problèmes respiratoires ? De plus, si respecter les interdictions de feux extérieurs en période de sècheresse reste une évidence, ne pas importer du bois d’ailleurs devrait aussi l’être. Même si la tentation est grande d’apporter quelques buches de chez soi, plutôt que de payer le gros prix pour un ballot au camping, il faut s’en garder en raison des risques réels de déplacer des insectes ravageurs. On peut penser à l’agrile du frêne, par exemple. Outre de ne pas couper d’arbres ou des poteaux pour faire un feu, une autre règle moins connue interdit de ramasser du bois mort. Celui-ci est essentiel pour nourrir le sol lors de sa décomposition. À ce
sujet, toutefois, la règlementation varie et il est bon de s’informer.

Les limites de vitesse

Les limites de vitesse dans les campings sont très basses pour de très bonnes raisons. Les enfants jouent librement sur les routes, les voies sont étroites et les accotements peu dégagés. Enfin, on rencontre fréquemment un véhicule en train de se stationner et qui bloque la voie d’une manière ou d’une autre. Chacun devrait rouler lentement, point final. Après tout, on est en vacances.

L'éclairage et les systèmes d'alarme

Il est inutile de laisser des luminaires allumés à l’extérieur toute la nuit. De plus, il faut savoir éteindre rapidement, le cas échéant, les alarmes du système antivol, du détecteur de propane ou de fumée.

Quand on y pense, l’étiquette du bon campeur n’a rien de bien sorcier et, à certains égards, elle ressemble à celle que l’on suit à la maison. Il suffit d’y penser un peu et d’être, somme toute, respectueux !

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