Rêves, réalité et... projet

16 juin 2024

Alors que Michelle et moi venons tout juste de terminer notre 17e année d’errance, je ne peux m’empêcher de songer à tout le chemin parcouru, depuis le 25 octobre 1997. D’ailleurs, voilà bien longtemps que j’ai cessé de compiler les kilomètres accumulés. 

Plutôt qu’utiliser le terme chemin, je devrais sans doute remplacer ce mot par d’autres, plus abstraits, plus complexes à cerner et à mesurer, mais tellement plus importants ! Ainsi, au fil des années, le rêve rose bonbon a tranquillement fait une place grandissante au réalisme.  Nos besoins, nos goûts, nos envies ont appris à cohabiter en harmonie avec la raison. Une chose toutefois a résisté et demeure constante, un insatiable appétit pour le caravaning. Voyons un peu ces ajustements qui ont modulé notre histoire. 

En premier lieu, la question budgétaire, point majeur, s’il en est un, car, elle rétrécit ou élargit l’éventail des choix accessibles. Longtemps, mon rêve était de me retrouver au volant d’une autocaravane Newell Coach ou d’une conversion aménagée dans une coquille d’autocar Prévost. Malheureusement, ce fantasme ne s’est jamais concrétisé pour cause de dollars absents (quelques millions assortis de plusieurs milliers de dollars serait plus exact). 

Aujourd’hui, même si je gagnais le pactole à la loterie, je ne suis plus certain que ce genre de VR m’intéresserait encore. Ce qui ne veut pas dire pour autant que j’ai cessé de baver chaque fois que j’en visite un. Dit simplement, mes besoins ont évolué dans un sens différent et mes attentes se sont assagies.

Dans la vraie vie, la plupart des personnes qui envisagent sérieusement de se lancer dans le nomadisme pur jouissent déjà du statut de caravanier. Or, pour devenir nomade à temps plein, il n’est absolument pas nécessaire de se procurer un énorme VR d’une très grande valeur, loin de là. Plus important que l’avoir financier, c’est la facilité de composer avec un véhicule plus modeste en dimensions et en luxe qui doit primer. On peut être tout aussi heureux dans un VR de bas de gamme. acheté neuf ou usagé. 

Quant aux sommes requises pour faire face au quotidien, elles sont généralement moins élevées que les coûts reliés à la vie dans une maison traditionnelle. Fini les taxes foncières, municipales ou scolaires à payer. Fin aussi des dépenses d’entretien d’un domicile fixe et de son aménagement paysager, économies en frais de chauffage et j’en passe. En prime, un volume intérieur restreint impose d’opter pour une certaine simplicité volontaire.

Durant ces années d’errance, j’ai toujours observé que, bon an mal an, nos dépenses courantes se répartissaient, presque à parts égales, en quatre grandes catégories : carburant, camping, nourriture, restaurants/activités. Évidemment, on peut toujours influencer légèrement la proportion relative de ces catégories. Par exemple, une durée de séjour prolongée au même endroit peut réduire considérablement les frais de camping. 

De plus, lorsque nous nous sommes départis de notre grosse autocaravane pour nous tourner vers un VR de classe B ou une caravane Alto, les montants consacrés au carburant ont dramatiquement chuté. Revoir et diminuer la fréquence des repas au restaurant réduit aussi les coûts de ce poste budgétaire, même si, en contrepartie, les dépenses reliées à l’épicerie augmentent légèrement.

Aujourd’hui, avec l’expérience et l’expertise acquises durant ces voyages et en faisant des choix plus éclairés et judicieux, je constate — et l’ai encore vérifié l’hiver dernier — que l’on peut facilement s’en sortir pour une moyenne d’une centaine de dollars canadiens par jour pour deux personnes à bord. 

Certains caravaniers font mieux, d’autres non, chacun ayant ses habitudes et priorités. Pour ma part, je préfère ne pas renoncer à certains plaisirs comme un souper au resto qui, à lui seul, dépassera notre moyenne budgétaire quotidienne. Que voulez-vous, gagner la médaille d’or de la frugalité ne fait pas partie de mes compétitions préférées !

Preuve que le feu du caravaning brûle encore en nous, d’ici quelques mois, tout notre équipage sera à vendre et quand je dis tout, je pèse mes mots. Évidemment, Michelle, moi et nos effets personnels seront exclus du lot. Même si je peine à me retenir de vous parler du projet qui actuellement nous allume, je m’en abstient, trop de fils restent encore à attacher. Soyez certain que je vous en dirai plus sitôt la chose possible. Un dernier détail pour vous rassurer et vous aider à patienter  : ce projet sera en étroite relation — très étroite même — avec le caravaning.

Commentaires

Estelle

Un européen peut-être ???

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