Pour en finir avec 2025

28 décembre 2025

Encore quelques jours, et 2025 sera derrière nous. J’avoue que cela me réjouit car, cette année a apporté son lot de tracas et de mauvaises nouvelles. Certes, dans l’ensemble, les campings du Québec, mais aussi du Canada ont profité de la réduction des voyages au sud de la frontière par les caravaniers et campeurs, outrés d’une insensée guerre commerciale initiée par la Maison-Blanche pour de fausses raisons.

Pour compliquer davantage, des mesures, souvent incompréhensibles, ont touché nos concitoyens qui osaient se présenter à la frontière ; ce qui en amené plusieurs, trouvant cette nouvelle situation inquiétante à abandonner leur habituel voyage d’hiver et à envisager de nouvelles destinations leur apparaissant plus accueillantes et moins complexes.

Je parle ici, bien sûr, de la fameuse inscription au dossier i94, une mesure annoncée de façon tellement brouillonne que même ceux qui devaient l’appliquer ne savaient pas comme l’interpréter et l’appliquer. Imaginez alors les impacts directs d’une telle ambiguïté chez les voyageurs s’y retrouvant contraints : insécurité, crainte, colère et incompréhension.

Et ce n’est pas fini. Depuis le 26 décembre, une nouvelle mesure tout aussi incompréhensible dans son application s’est ajoutée à la liste des contraintes. Dorénavant tous les visiteurs, qui franchissent la frontière étasunienne, devront se soumettre à une prise de photo de leur personne tant à l’arrivée dans ce pays qu’à leur départ. Va pour les voyageurs aériens ou maritimes qui ont déjà à transiger avec les agents aux postes frontières de ce pays lorsqu’ils y entrent et lorsqu’ils le quittent. Mais qu’en sera-t-il des voyageurs terrestres, eux aussi visés par cette nouvelle exigence ?

Or, lors de l’annonce de sa mise en vigueur, tout ce que disait le communiqué se résumait à affirmer que tous les voyageurs seraient photographiés, pour fins de sécurité, aux postes frontaliers étatsuniens, à l’arrivée et au départ. Certes, lorsqu’ils se rendent aux États-Unis, une photo de chaque voyageur terrestre est déjà exigée et consignée à son dossier i94. Mais, lorsqu’ils quittent le pays pour rentrer à la maison, ces voyageurs se présentent à a frontière canadienne. 

Est-ce à dire que les agents des services frontaliers canadiens doivent s’acquitter de la prise de photo exigée par les États-Unis ? Il me semble pourtant que la frontière que l’on franchit au retour au pays est de responsabilité uniquement canadienne et que notre pays est souverain et non vassal des États-Unis. Dans un tel contexte, il aurait été du devoir de nos dirigeants de justifier de quel droit nos voisins leur imposaient une contrainte supplémentaire, mais aussi sur la façon dont sera réalisé cette prise de photo.

Une fois de plus plongés dans le brouillard, les voyageurs ne savent pas sur quel pied danser. Est-ce qu’il faut, avant de franchir la frontière canadienne, faire un crochet vers le poste de contrôle étatsunien pour se faire tirer le portrait ? Une hypothèse compliquée à concrétiser, puisque les postes étatsuniens ne sont généralement pas conçus pour accueillir un imposant volume de voitures voulant quitter le pays, à la fois. Si vous avez des solutions pour résoudre ce problème, je serais curieux de les entendre.

 

Je termine ce dernier billet de l’année par une anecdote assez cocasse qui, malheureusement, n’aide en rien pour rehausser la réputation des médias sociaux.

Quelques jours après la publication de mon billet portant sur le reportage de La Facture sur la piètre qualité des véhicules récréatifs fabriqués aux États-Unis, un message et apparu sur la page Facebook du groupe VR Québec. Une personne anonyme y reprenait mon texte sans aucune mention de la source où elle l’avait copié et encore moins son auteur, ce qui laissait entendre qu’elle l’avait écrit. Une des premières réactions formulées par un membre du groupe affirma que le texte était trop long et que l’anonyme qui l’avait publié sur VR Québec devrait à apprendre à mieux utiliser l’IA avant de soumettre ses textes à tout chacun. Si l’inconvenance de l’initiative anonyme m’avait, dans un premier temps, déplu, le commentaire qu’elle avait suscité m’a plutôt fait sourire, sachant très bien que mon intelligence n’a rien d’artificiel. Suite à une plainte formulée à Facebook par la responsable des réseaux sociaux au magazine Camping Caravaning, ce sujet a été effacé de la toile.

Sur ce, je vous souhaite une belle année 2026 qui, je l’espère, corrigera tous les points sombres vécus en 2025.    

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