Oups !!!

Suite à l’éditorial du magazine Camping Caravaning de juin, récemment mis en ligne ou acheminé en version papier aux abonnés, il aura suffi d’un simple alinéa pour engendrer un début de controverse. Je me permets donc de revenir sur le sujet afin de disculper toute ambiguïté.

Certes, si Camping avait été un quotidien, il aurait été facile d’apporter les précisions nécessaires dans l’édition du lendemain pour que tout redevienne clair. Mais voilà, la production d’un magazine ne permet pas de réagir avec la même rapidité que ne le ferait un journal couvrant presque en temps réel, l’actualité sous toutes ses formes. Une mise au point peut donc être rédigée et paraître dans l’édition du lendemain. 

Malheureusement, de par sa nature, un magazine ne possède pas cette souplesse. Sa production s’étale sur plusieurs semaines. À titre d’exemple, nous planchons actuellement à finaliser l’édition du mois d’août. Conséquemment, une mise au point publiée deux mois plus tard aurait autant d’effet qu’un coup d’épée dans l’eau et plusieurs lecteurs passés à autre chose auraient oublié la controverse. Voilà donc pourquoi, ce matin, je profite de ce billet pour le faire.

Les médias sociaux, on le sait tous, constituent un terreau fertile à la polarisation. Il suffit souvent d’une réaction écrite à chaud, sous le coup de l’émotion, pour qu’une dérive biaisée prenne naissance et se multiplie rapidement. Pourtant, une grande inspiration suivie d’une seconde lecture suffirait à calmer le jeu. Malheureusement, dans cette ère de l’instantané et de la recherche de la formule percutante, on a oublié la sagesse de l’adage qui recommandait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler.

Voilà donc l’origine d’une tempête dans un verre d’eau déclenchée par un simple alinéa de mon éditorial. Un pseudodétonateur qui s’énonçait comme suit :

 Un tel projet, que l’on pourrait qualifier de léger* pourrait rapidement être mis en place. J’ai également la conviction personnelle qu’en endossant et s’impliquant dans ce projet, la Fédération québécoise de camping et de caravaning pourrait gagner sur plusieurs plans. Une notoriété accrue certes et une affirmation de son dynamisme en premier lieu, mais aussi un effet d’attraction pour nouveaux membres. Très concret, ce geste aiderait aussi à la fidélisation de sa clientèle actuelle, fière d’y voir une preuve supplémentaire de la nécessité de son existence mais surtout de sa constante préoccupation envers les besoins des adeptes du camping et du caravaning.  

* Le soulignement est de moi.

Dans les paragraphes qui précédaient, j’avançais l’idée que les municipalités du Québec devraient, pour promouvoir leur économie locale, mettre en place des places de stationnement dédiées aux caravaniers leur permettant de profiter d’un espace sécuritaire où passer la nuit et ainsi découvrir les attraits du village. Une formule qui a depuis longtemps fait ses preuves en France et dans plusieurs pays d’Europe.

Malheureusement, certaines personnes ont tiqué sur le mot « léger » et ont à tort pensé que je voulais réduire le mérite d’un site web développé par France Lanouette qui, bénévolement et à ses frais, s’est donné comme mission de promouvoir qu’une telle ressource. Il en est même qui ont interprété mes propos comme une façon de lui tirer le tapis sous les pieds pour ajouter un fleuron de plus au blason de la FQCC. Pourtant, grammaticalement parlant, le qualificatif « léger » se rapportait à la mise en place par les municipalités de ces aires d’accueil et non au site web de France.

Depuis le tout début du site nuiteevr.com, j’ai toujours appuyé ce projet dans de nombreux écrits et conférences. À maintes reprises, j’ai rencontré et communiqué avec Mme Lanouette pour en discuter. Ma récente intervention n’était pas différente. Mon seul intérêt est de voir des haltes municipales pour caravaniers se multiplier. Je reconnais le travail colossal réalisé par France, pour qui j’ai le plus grand respect. Mon éditorial souhaitait simplement que la FQCC, en ce moment est en profonde réflexion sur son action, s’intéresse et soutienne la mise en place de nouvelles ressources destinées à tous les caravaniers du Québec. En clair, mon propos parlait de collaboration, de convergence, mais surtout pas d’une prise de contrôle d’une initiative déjà si bien amorcée et d’une grande efficacité.

À bon entendeur, salut