Oubliez les rumeurs
18 janvier 2025
Cette semaine, en compagnie de Michelle, je me suis rendu au Florida RV Show, qui, de mardi à aujourd’hui dimanche, se tient à Tampa. Je vous préviens tout de suite, je ne consacrerai pas ce billet à ce que j’ai retenu de l’événement comme tel. Cela même s’il s’agit probablement du plus important des États-Unis, principalement parce qu’il est le premier de grande envergure de l’année qui s’amorce, ce qui lui confère une mission prophétique de ce que connaîtra l’industrie du VR pour les douze prochains mois.
Vous vous dites avec raison, encore une fois une référence biblique. Que voulez vous, dans ce pays il s’agit d’une tendance lourde à laquelle hommes de foi et grands truands ont recours pour justifier leurs actions et endormir la population. Après tout, qui va à Rome fait comme les Romains.
J’ai donc choisi de vous entretenir aujourd’hui, d’une situation autre que de la vente de véhicules récréatifs, simplement parce qu’elle présente une opportunité avantageuse pour les caravaniers, Étatsuniens, Canadiens ou Québécois.
Avant tout, il me semble important de situer la contexte dans lequel s’inscrit actuellement l’industrie du camping au sud de cette frontière que nous partageons avec nos voisins. Un mot pour suffit pour le résumer décrire : insécurité, un concept qui, ses temps-ci, se décline de multiples façons.
Après que notre continent en eût terminé avec la Covid-19 — et oui, encore elle, mais, n’oubliez pas que la grippe, dite espagnole, survenue il y a plus de cent ans, a nourri d’innombrables conversations pendant un siècle, alors… —, la situation sociale qui en est résultée a été fortement teintée par toutes les variantes possible de l’insécurité. Pénurie de main-d’œuvre, d’expertise et d’expérience, rupture de l’approvisionnement de pièces et d’accessoires, avec comme conséquences que les familles et les individus se sont retrouvés avec des économies personnelles qui avaient fondu comme neige au soleil.
Ajoutez à cela les soubresauts climatiques : inondations, ouragans, sécheresse ou déluge, feux de forêt, ainsi que hausse incontrôlée du prix de tout ce qui rapporte à la vie quotidienne, la table était mise pour susciter de l'anxiété. Même le dessert était en ajoutait une couche : flambée du prix des maisons, taux d’intérêt indécents, inflation à l’horizon.
Comme à tout excès, suis un mouvement de pendule qui amène un contraire, les gens ont ralenti le pas et commencé à marcher le dos courbé et la tête calée entre les épaules, un mouvement de protection inscrit dans les gènes de la survie depuis des millénaires.
Mercredi matin, en croisant au salon Micheline Fortier, une personnalité bien connue des caravaniers Québécois qui se rendent en Floride ou ailleurs aux États-Unis, j’ai sauté sur l’occasion pour discuter avec elle de la situation actuelle vécue par les campings. Active depuis plus de 25 ans dans le domaine, principalement avec le réseau Sun Outdoors, Micheline possède non seulement une grande expertise, mais aussi une expérience-terrain unique.
Alors que j’avais entendu plusieurs rumeurs à l’effet qu’il était devenu impossible de trouver un emplacement pour des séjours prolongés (d’une ou deux semaines à plusieurs mois) dans un camping, Micheline m’affirma que la situation réalité était toute autre. La très grande majorité des établissements de camping de la Floride ont connu une baisse d’environ 25 à 35 % de leur clientèle en 2024.
Étonné, je lui demandai si ce constat s’appliquait aux seuls visiteurs Québécois. Elle me répondit que la baisse de fréquentation s’appliquait dans une même proportion à l’ensemble de la clientèle, peu importe son origine.
Certes, la dévaluation du dollar canadien avait refroidi les ardeurs de plusieurs compatriotes, surtout que les prix demandés pour un emplacement avaient considérablement augmenté, ce qui ajoutait un fardeau supplémentaire au prix des denrées alimentaires, du carburant et des repas pris au restaurant. Tout cela alors que l’on entendait partout que les campings affichaient complet pour la haute saison.
À ces arguments, elle m’objecta qu’à son établissement de Port Orange — mais aussi dans presque tous les campings de la chaine Outdoors et autres — avoir eu, toute l’année, quelques dizaines de terrains inoccupés, une situation qui persiste d’ailleurs encore cet hiver, même si nous sommes actuellement au plus fort de la haute saison.
Micheline m’apprit aussi que pour contrer cette tendance, la compagnie avait adopté une stratégie intéressante pour les caravaniers. Pour illustrer son propos, elle me pointa une affiche présentant les tarifs spéciaux offerts aux visiteurs du Salon de Tampa. On pouvait par exemple constater qu’il était possible de camper dans la région de Fort Myers pour seulement 35 $ la journée, 250 $ la semaine ou 750 $ le mois. Sourire en coin, Micheline souligna que les caravaniers devraient toujours se rendre aux salons de VR pour dénicher de véritables aubaines. Message reçu !
En conclusion, envoyez paître les rumeurs qui circulent un peu partout et, si le cœur vous en dit, sachez qu’il y a beaucoup d’emplacements vacants dans de nombreux campings floridiens et que des aubaines exceptionnelles vous attendent pour quelques jours, quelques semaines ou plus.
Commentaires
Claude
Nous avions comme projet ce printemps de longer la côte Est américaine jusqu’en Géorgie mais le climat politique et le taux de change fait que le VR restera bien sagement au Québec pour y faire de nouvelles découvertes.
André
On a même vendu notre VR cet automne, ca vous donne une idée ....Trump et sa sa tribu de maga...non merci. On va voyager ailleurs et autrement.
André
Dernier hier en Floride! 4000$ d’essence aller-retour, 8500$ pour le camping, 2300$ d’assurance, taux de change qui a explosé et pour le quotidien comme l’épicerie, les restos, c’est au même prix que chez nous mais en US! Le Texas… je l’ai fait mais encore plus d’essence et de temps pour s’y rendre et moins chaud et plus venteux qu’en Floride. On regarde pour recommencer à voyager en Europe l’an prochain. Vous me direz que passer 15 jours au Japon c’est presque aussi cher que la Floride, mais au moins en Floride tu y est pour 5 mois… C’est vrai, mais ma conjointe et moi aimons découvrir, changer de décor, sommes tannés de toujours voir les mêmes endroits, les mêmes restos, mêmes activités. L’ouest américain, on y est allé aussi (avec la FQCC) et ce fut magnifique, mais lorsque tu l’a fait une fois… Donc pour nous c’est la dernière année en Floride. On constate aussi que sur le camping où nous sommes à Pompano, il y a plusieurs terrains libres et beaucoup de maisons mobiles à vendre, on ne voyait pas cela auparavant, nous ne sommes donc pas seuls à vouloir changer de destinations. Bye bye M. Trump!
André
Dernier hier en Floride! 4000$ d’essence aller-retour, 8500$ pour le camping, 2300$ d’assurance, taux de change qui a explosé et pour le quotidien comme l’épicerie, les restos, c’est au même prix que chez nous mais en US! Le Texas… je l’ai fait mais encore plus d’essence et de temps pour s’y rendre et moins chaud et plus venteux qu’en Floride. On regarde pour recommencer à voyager en Europe l’an prochain. Vous me direz que passer 15 jours au Japon c’est presque aussi cher que la Floride, mais au moins en Floride tu y est pour 5 mois… C’est vrai, mais ma conjointe et moi aimons découvrir, changer de décor, sommes tannés de toujours voir les mêmes endroits, les mêmes restos, mêmes activités. L’ouest américain, on y est allé aussi (avec la FQCC) et ce fut magnifique, mais lorsque tu l’a fait une fois… Donc pour nous c’est la dernière année en Floride. On constate aussi que sur le camping où nous sommes à Pompano, il y a plusieurs terrains libres et beaucoup de maisons mobiles à vendre, on ne voyait pas cela auparavant, nous ne sommes donc pas seuls à vouloir changer de destinations. Bye bye M. Trump!
André
Dernier hier en Floride! 4000$ d’essence aller-retour, 8500$ pour le camping, 2300$ d’assurance, taux de change qui a explosé et pour le quotidien comme l’épicerie, les restos, c’est au même prix que chez nous mais en US! Le Texas… je l’ai fait mais encore plus d’essence et de temps pour s’y rendre et moins chaud et plus venteux qu’en Floride. On regarde pour recommencer à voyager en Europe l’an prochain. Vous me direz que passer 15 jours au Japon c’est presque aussi cher que la Floride, mais au moins en Floride tu y est pour 5 mois… C’est vrai, mais ma conjointe et moi aimons découvrir, changer de décor, sommes tannés de toujours voir les mêmes endroits, les mêmes restos, mêmes activités. L’ouest américain, on y est allé aussi (avec la FQCC) et ce fut magnifique, mais lorsque tu l’a fait une fois… Donc pour nous c’est la dernière année en Floride. On constate aussi que sur le camping où nous sommes à Pompano, il y a plusieurs terrains libres et beaucoup de maisons mobiles à vendre, on ne voyait pas cela auparavant, nous ne sommes donc pas seuls à vouloir changer de destinations. Bye bye M. Trump!
Roger
Bon dimanche Paul, Je salue ton désir à vouloir être rassurant envers les snowbirds frileux de retourner sous les cieux cléments de la Floride. Tu as très bien étayé les multiples raisons qui incitent nombre de caravaniers québécois à bouder actuellement le pays de l’Oncle Donald. À elles seules, ces raisons sont sans équivoques, mais il faudra bien plus que les promos courtisannes des établissements du réseau Sun Outdoors pour convaincre les caravaniers hésitants à retourner au Sud. Cette hésitation n’est pas une question de climat météorologique, mais de climat socio-politique. Je ne suis pas certain que ce qui s’annonce dès l’intronisation demain du nouveau président à saveur dictatoriale saura atténuer ce clivage croissant entre nos 2 peuples. Même si le climat économique devait se replacer, je demeure comme plusieurs amis caravaniers de mon entourage, en mode attentiste (en stand by) de voir comment s’écrira cette page de l’histoire jamais écrite jusqu’ici. On verra en temps et lieu si … Entre-temps, je suis déjà à forger mes projets d’itinérances estivales et elles se feront toutes au nord de la frontière. Je n’ai vraiment pas le goût de m’asservir à ces oligarques méprisants envers leurs voisins …
Michel
Et c’est pas fini, si Trump mets en exécution ses tarifs de 25% sur les importations venant du Canada plus un taux de change de plus de 44% il y aura sûrement un grand boycott de Snowbird l’hiver prochain. Les campings aux US se videront de Canadiens. J’ai deux connaissances qui viennent de vendre leurs condos en Floride car les assurances, les nouveaux frais de condos , le taux de change et le coût de la vie sont insupportables.
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