Obstacle à la pompe

15 octobre 2023

Cette semaine, dans un courriel, un caravanier m’a posé une question qui, je l’avoue, m’a laissé pantois. Il me demandait si la FQCC, dont il apprécie les services et la qualité de son magazine, pourrait faire des démarches afin que les compagnies pétrolières et les revendeurs de carburant automobile prennent en considération l’aménagement de leurs stations-service.

Son courriel incluait aussi deux liens menant à deux postes d’essence, un dont l’accès favorisait l’accès aux pompes aux caravaniers remorquant une caravane à sellette ou traditionnelle, et un autre qui lui semblait plus problématique. Voici les liens illustrant parfaitement la problématique soulevée : https://maps.app.goo.gl/YLLwhcBVm3BZesHz9 et https://maps.app.goo.gl/pxNu9S6QWbYv9ZWXA.

Ayant, selon ses dires, beaucoup voyagé en VR et traversé le Canada d’est en ouest, Martin, mon interlocuteur, avait noté que les stations-service des autres provinces semblaient dans l’ensemble, plus accommodantes aux besoins de ceux qui remorquent. Il souhaitait donc voir la FQCC intervenir pour que les pétrolières adaptent leurs plans d’aménagement afin de rendre la vie plus facile aux caravaniers.

Immédiatement, j’ai pensé qu’il en demandait beaucoup à la fédé ou au magazine. J’imagine mal les pétrolières investir des dizaines de millions de dollars pour faire plaisir à une clientèle qui représente un pourcentage plus que minime de leurs ventes de carburants. 

Vous avez sans doute remarqué que les stations-service citées en référence sont situées en milieu urbain, en banlieue de Québec. Or, comme dans toutes les villes de la province d’une certaine importance, les terrains propices à l’établissement de ces commerces se font de plus en plus rares et affichent souvent des contraintes qui posent un véritable casse-tête en matière d’aménagement.

Certes, toujours placer les pompes comme sur la première photo faciliterait leur accès par des caravaniers, cependant, cette disposition demande beaucoup d’espace qui restreint souvent le nombre de pompes que l’on peut y installer. Comme le remorquage récréatif se produit surtout durant la période estivale, le besoin des automobilistes, lui, se manifeste non seulement durant l’été, mais encore plus par temps froid. Le nombre de pompes présentes sur les lieux devient alors très significatif puisqu’il envoie aux automobilistes un message qu’ils pourront le plein sans trop attendre. Du côté de la pétrolière, plus de pompes signifie plus de litres vendus.

Personnellement, du temps où je voyageais à bord de gros VR, il m’est arrivé de vivre des moments où s’approcher de la pompe et en repartir représentait une aventure en soi. Cela, je l’ai éprouvé au Québec, mais aussi ailleurs, même aux États-Unis ou des stations-service, affichant une bannière aussi connue que Flying J, avaient été aménagées sur un emplacement trop restreint et qui, victimes de leur popularité, devenaient hasardeuses pour les véhicules récréatifs. 

Que de fois aussi, j’ai vu des caravaniers esquinter leur autocaravane ou la caravane qu’ils remorquaient sur un poteau destiné à protéger la pompe ! Exiguïté des lieux, inexpérience, maladresse du conducteur, je ne me prononce pas sur la cause. Des situations souvent aussi provoquées par des automobilistes, n’ayant pas appris à se stationner correctement, qui, trop pressés ou égocentriques, entravaient la voie de sortie aux véhicules plus volumineux.

Malheureusement, je ne crois pas que notre magazine, ni même la FQCC, ait assez de poids et d’influence pour forcer les pétrolières à modifier l’aménagement de leurs stations-service urbaines déjà construites. Que voulez-vous, il faut choisir ses combats, pour espérer gagner ?

Cependant, je suis malgré tout sensible aux propos de Martin. Aussi m’est venue l’idée de vous refiler la question. Avez-vous vécu ou déploré une situation comme celle qu’il a évoquée ? Il serait intéressant de vous entendre et, qui sait, une personne associée aux grands réseaux pétroliers pourrait lire ce billet et en informer les personnes chargées d’élaborer les plans de futures stations-service pour qu’un changement survienne. Il est toujours permis de rêver et ça… ne coûte rien !

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