En route, en passant par la réserve des Laurentides !

23 avril 2024

Oui, nous partons en Nouvelle-Écosse ! Mais, j’ai le gout de consacrer ce blogue à une réalité que nous vivons chaque fois que nous enfourchons notre vieux VR, Hobo, pour entreprendre une nouvelle aventure. Il nous faut avant tout « sortir » de notre région.

La fameuse route…

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean est une région géographiquement isolée. Un isolement qui a préservé une culture insulaire, une façon d’être et une manière de dire les choses. Étant originaire de Montréal, tout comme Joanne, j’ai toujours été heureux et très fier d’avoir adopté cette région il y a 50 ans.

En ce qui nous concerne, la réserve faunique des Laurentides (qu’on appelle toujours le Parc) constitue un préalable à presque tous nos déplacements vers la ville de Québec et l’ouest du pays. Un 200 kilomètres en grande nature. Des paysages toujours magnifiques dont on ne se lasse pas. Des lacs majestueux et des rivières agitées. Une route où se succèdent en montagnes russes les longues ascensions et les non moins longues descentes. 

Tous ceux et celles qui possèdent ou ont déjà été propriétaires d’un Westfalia ont des anecdotes à raconter concernant la lenteur avec laquelle ils ont dû se hisser péniblement, comme un escargot tirant sa maisonnée, tout en haut de ces côtes. Clignotants allumés. Tassés sur l’accotement. J’avais un Westfalia au début des années 1990. Un automatique en plus. Le bruit que faisait le moteur durant l’escalade m’inquiétait toujours. Je craignais qu’il s’éjecte du plancher arrière et rebondisse sur le chemin en toussant.

Aujourd’hui, la route est infiniment plus agréable, mais les pentes sont toujours là. On capote un peu moins quand on les monte sur la voie de droite derrière les semi-remorques chargées, en laissant doubler les autres à gauche.

Le principal problème nous affecte moins en tant que caravaniers. C’est que son altitude, qui approche 1 000 mètres près de l’Étape (seul point de service dans la réserve), y rend la température toujours imprévisible. Accumulations incroyables de neige. Seulement 100 jours par année sans gel. On ne sait jamais vraiment ce qui nous attend lorsqu’on franchit son seuil.

Image Camping Caravaning Camping La Loutre, réserve faunique des Laurentides. Photo Sépaq

La plus belle autoroute

Mais n’amplifions pas le danger puisque, depuis 2013, la « Route de la mort » est devenue la plus belle autoroute du Québec avec ses deux doubles voies divisées qui serpentent entre les formations rocheuses et en bordure des lacs. Je l’ai souvent affirmé et écrit, pour les voyageurs et, surtout, en VR, le boulevard Talbot (# 175) est un attrait touristique majeur à lui seul. 

Nous sommes bien loin cette époque, de 1962 à 1978, où il fallait s’inscrire à la barrière du parc et remettre à la sortie le petit billet sur lequel était écrite notre heure d’entrée. Le but de la chose était, officiellement, de contrôler le braconnage. Mais si vous aviez traversé le parc en une heure quarante-cinq plutôt que deux heures trente, ça révélait un petit problème… Alors, tout le monde roulait en fou, une petite bière entre les jambes, mais s’arrêtait à l’étape pour faire du temps. Toute une époque en effet !

Camping

Se trouver un beau petit coin tranquille pour passer la nuit dans la réserve faunique des Laurentides ? Ce n’est pas nécessairement une bonne idée. Plusieurs endroits s’y prêteraient et tentent parfois certains caravaniers qui peuvent avoir le gout de prendre une chance. Toutefois, la police et les garde-pêches connaissent également très bien ces beaux spots et leurs visites sont beaucoup plus fréquentes qu’on pourrait le croire. I vous en chasseront et, si vous n’obtempérez pas, une amende salée vous sera servie.

On peut cependant s’arrêter au camping La Loutre (km 135) tout près de l’Étape, sur le superbe grand lac Jacques-Cartier. Les 120 emplacements sont surtout utilisés par les pêcheurs, mais la beauté de l’endroit, mais qu’on gagne à y séjourner en tant qu’adepte de canot, de kayak, de vélo de montagne (location sur place) et de randonnée pédestre. Seul point négatif… La proximité de la route.

Réservation auprès de la Sépaq : sepaq.com

Image Camping Caravaning Saint-Siméon, Camping Municipal

Autres options

Lorsque nous partons du Saguenay pour les Maritimes ou le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, nous avons aussi une autre option que la réserve faunique des Laurentides. Il s’agit de la route 170 qui relie La Baie à Saint-Siméon en traversant la région du Bas-Saguenay jusqu’à Charlevoix. À Saint-Siméon, accoste le traversier qui fait le lien avec Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent. 

Plusieurs campings accueillent les voyageurs à Saint-Siméon et tous permettent un contact visuel et physique privilégié avec le fleuve. Pensons au camping Falaise-sur-Mer, dans le village. Au Camping municipal, sur la plage voisine du quai. Et, mon préféré, le Camping Lévesque, dans la grande côte à l’est de l’embranchement de la route de la route 170.

Image Camping Caravaning Saint-Siméom, Camping Falaise sur mer
Image Camping Caravaning Saint-Siméon, Camping Lévesque

Cette dernière option permet une économie de temps relativement minime et, même si on brule moins d’essence, le cout de la traversée neutralise l’économie. C’est quand même moins fatiguant…

Ensuite, on accède immédiatement à la route du Témiscouata (A85) qui est éternellement en reconstruction, mais qui arrive quand même à se rendre au Nouveau-Brunswick.

Pour notre part, nous avons fait notre première escale dans la ville de Cabano et c’est de là que nous repartirons à notre prochain rendez-vous chers amis lecteurs et lectrices.

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