Grande Virée au Saguenay-Lac-Saint-Jean / Sainte-Rose-du-Nord
14 novembre 2023
Plus belle que jamais !
Elle se dit la perle du Saguenay, mais pour moi, elle reste la carte postale, l’image de marque, l’étape incontournable dont peu de gens savent profiter.
Ils viennent d’Europe, de tout le Québec, de la région et du monde entier. Ils arrivent en autocar, en moto pétaradante, en voiture décapotable, en VR et parfois à vélo. Ils savent tous que Sainte-Rose-du-Nord vaut largement le détour. Ils ont entendu parler de la vue grandiose sur le fjord du Saguenay et des charmes irrésistibles du village. Mais, en très grande majorité, ils ne font pourtant que passer. Ils descendront de leur véhicule pour prendre quelques photos aux alentours du quai et aller à la toilette. Au mieux, ils mangeront une crème molle au restaurant 3G et ils iront voir les créations des artisanes au bout du stationnement. Autrement dit, ils passeront à côté du meilleur même s’il n’y a que quelques pas à faire pour le découvrir.
Sainte-Rose-du-Nord était toute belle sous le soleil hier. Toute paisible en ce début de saison. Comme je l’aime. Ainsi que devraient le faire tous les voyageurs en VR (comme tous les voyageurs en général) je me suis d’abord arrêté au bureau d’information touristique où il est possible de stationner durant 4 heures et où, si on le demande, on nous expliquera qu’il y a plus que le quai à Sainte-Rose. Même si le quai est vraiment magnifique depuis qu’on l’a restauré avec son superbe pavillon couvert, ses bancs et ses tables de piquenique.
Par un sentier dont le départ se trouve entre le restaurant et le quai, on accède en quelques minutes à un belvédère à partir duquel la vue s’ouvre à 180 degrés sur le fjord et porte du fond de la baie des Ha! Ha! jusqu’à la région des grands caps. Mais, la vue la plus extraordinaire, l’une des perspectives les plus grandioses de tout le fjord, on l’obtient des belvédères situés sur le chemin de l’anse d’en Haut. La côte est raide, mais elle se grimpe sans problème, même à pied. On stationne au départ du sentier et, encore, quelques minutes de marche suffisent à atteindre ce belvédère et à découvrir le fjord dans toute sa magnificence.
Outre cela, je pense qu’il faut absolument visiter l’église de Sainte-Rose, qui recèle de pures merveilles d’une forme d’art difficile à qualifier, mais qui reflète tout à fait le lien viscéral des Roserains avec la forêt. Idem avec le Musée de la Nature dont l’élément le plus fascinant reste Madame Villeneuve elle-même par sa passion du Saguenay et de sa nature.
Sainte-Rose est également une des escales et un des points d’embarquement de la Marjolaine pour ceux qui veulent faire une croisière plus courte et profiter dès le départ des panoramas les plus spectaculaires sur le fjord. Jusqu’au 1er juillet, c’est le bateau-mouche Fjord Saguenay II qui assume le service, un bateau rapide qui donne la pleine vue sur le paysage avec ses parois vitrées et son pont extérieur.
Une pause au Café de la Poste ou sur la terrasse du resto-gîte Au Presbytère avant de repartir vers le camping et les boutiques. Je rencontre alors Monsieur le Maire en grande conversation avec deux sages de la place. Il me rappelle une chose qu’il ne faut surtout pas oublier, l’étendue étonnante du territoire de Sainte-Rose qui englobe le secteur de Cap-au-Leste, en amont, ainsi que l’anse à la Mine et Tableau en aval. Je me retrouve dans son 4 X 4 en direction de Tableau que je n’avais pas vu depuis longtemps. L’endroit est toujours aussi éblouissant avec sa petite chapelle dont on a dépassé le centenaire. J’ai été très heureux de constater que l’accès au plus ancien quai du Saguenay est à nouveau ouvert. On développe également plusieurs sentiers de randonnée pédestre sur le territoire et les projets ne manquent pas de ce côté.
J’ai terminé la journée dans l’anse de la Descente des Femmes avec une vieille connaissance, l’ancien maire Gérard Duval, qui tenait le Gite de Monsieur le Maire. Le genre de personnage dont chaque village possède quelques précieux exemplaires.
Sainte-Rose-du-Nord abrite un camping que la famille Villeneuve opère depuis plusieurs décennies et qui n’a pas beaucoup changé outre le petit bassin d’eau où les enfants se baignent maintenant. Les campeurs qui ont absolument besoin de services doivent demeurer sur le premier palier du camping et ne peuvent pas profiter de la vue extraordinaire sur le fjord du Saguenay et le village lui-même qu’ont ceux et celles qui campent sous la tente ou dans leur petit VR autonome. Dans les deux cas, les campeurs ne se trouvent qu’à quelques pas du cœur du village, de l’église, des terrasses et du quai ainsi que du chemin qui grimpe vers le belvédère vertigineux.