Exit les résolutions, place à la planification

8 janvier 2023

Le début d’une nouvelle année est propice aux remises en question. Bien sûr, il y a les fameuses résolutions que l’on prend et qui, après une semaine, sont déjà aux oubliettes. Au-delà de ces réactions de culpabilité souvent dictées par un tour de taille qui ne cesse de croître, par une sédentarité en voie de devenir chronique ou par un manque d’exercice flagrant, c’est davantage un autre aspect lié au changement de calendrier qui m’intéresse.

Comme la fin d’un exercice financier, décembre est le mois des bilans. En corollaire, janvier, si l’on oublie la phase de résolutions, s’ouvre sur une phase de planification. Je connais plusieurs caravaniers qui, dès que l’année bascule, commencent déjà à esquisser ce qu’ils feront durant la saison estivale. Or, avant même de tracer ses itinéraires et d’effectuer des réservations, il faut d’abord identifier nos attentes et cerner les contraintes qui viendront les baliser.

Depuis quelques semaines déjà, presque tous les chroniqueurs états-uniens tentent de prédire la couleur que prendra le caravaning en 2023. Plusieurs d’entre eux ont sondé leurs lecteurs sur les irritants qu’ils anticipent pour les prochains mois et les conséquences que ceux-ci auront sur leur pratique de ce loisir.

Parmi les principaux désagréments exacerbés par la récente pandémie, on note des réponses comme le prix du carburant, la difficulté de dénicher un emplacement de camping, la croissance de comportements impatients, grossiers et irrespectueux par les caravaniers ou même certains gestionnaires de camping et, bien sûr l’insécurité quasi paranoïaque qui s’installe partout.

Sont aussi souvent également mentionnés comme très irritants, la pénurie de se procurer un véhicule récréatif, la flambée des prix demandés pour des VR de piètre qualité et la hausse exagérée facturée pour un emplacement de camping. Pour en ajouter une couche, on déplore aussi le phénomène des « no-show » — un raccourci comme seul nos voisins savent en créer qui pourrait se traduire par « ceux qui ne se montrent pas » — . Autrement dit, des caravaniers qui réservent à de multiples endroits en même temps pour se garder un plus grand éventail de choix en fonction de la température ou de leur propre humeur au moment du départ. Bien sûr, ils omettent d’annuler les réservations non retenues.

Évidemment, tout cela se passe au pays de la polarisation, de la dégradation politique, des médias sociaux où tout et son contraire peut être dits dans une même phrase commençant et finissant par le même « F…ng » mot. Oui, oui, ces phénomènes sont également observables chez nous, mais dans une moindre mesure et surtout, leurs impacts ne véhiculent pas l’intensité de ceux qui prévalent aux États-Unis.

L’effet le plus néfaste que cette situation engendre est qu’un nombre de plus en plus grand de caravaniers états-uniens remet en question leur pratique du caravaning, plusieurs songeant même à tout abandonner. À toutes les raisons que j’ai énumérées ci-haut, ces personnes, souvent d’un âge vénérable et comptant des dizaines d’années de fidélité au caravaning, déplorent ne plus se reconnaître dans la pratique actuelle du caravaning.

La raison qui émerge le plus souvent pour justifier leur retraite met en cause le phénomène « Vanlife », une pratique qui connait une croissance exponentielle. Cette tendance attire de nombreux néophytes du caravaning qui, n’ayant aucune expérience de ce que cette activité implique, y recherche une liberté totale nullement soutenue par le souci d’une quelconque éthique de sa pratique. Encore une fois, souvenons-nous des débordements en Gaspésie à l’été 2020.

Et vous, vous retrouvez-vous encore dans ce que devient le caravaning du deuxième millénaire ? Vos projets vous semblent-ils aussi emballants et attirants qu’avant ? Dans quelle mesure cela affectera-t-il vos voyages de l’année ? Quelles mesures ou compromis envisagez-vous pour diminuer les effets négatifs, du prix du carburant et des emplacements de camping ?

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