Enfin de retour

23 avril 2025

Oui, Michelle et moi sommes de retour à la maison, je vous le précise pour vous rassurer. Une fois de plus, le logiciel d’édition associé à mon blogue ayant refusé de me reconnaître, je me suis retrouvé encore une fois dans l’impossibilité de publier ce billet dimanche dernier.

 

Curieusement, dans mon texte précédent, ma dernière phrase énonçait mon souhait d’un retour paisible sans trop de risques que l’on se retrouve dans une prison comme Guantanamo ou encore d’El Salvador. Nous avions pourtant volontairement dépassé la date fatidique imposée par le président, mais rien de négatif ne s’est produit. Aucun des patrouilleurs croisés en chemin — et ils avaient été nombreux — ne s’était soucié de notre délinquance. Encore une promesse-menace du président qui était restée sans suite. Quel mauvais blagueur que ce type !

 

Or, c’est précisément ce moment que le logiciel d’édition a choisi pour me bouder. Croyez-le ou non, mais certains lecteurs, inquiets de mon silence, m’ont adressé un courriel personnel pour s’assurer que je n’avais pas été déporté, une attention très empathique.

 

Notre retour s’est donc déroulé de belle façon, jusqu’à notre dernier arrêt dans le stationnement d’un restaurant Cracker Barrel, à Syracuse, NY. Au matin, le lendemain, une neige de printemps, mollassonne à souhait, couvrait tout le pare-brise de notre VUS, mais, rien sur la chaussée heureusement. Nous n’avions même pas traversé la frontière que déjà, l’hiver nous attendait. 

 

Fini le soleil et la chaleur ; vivement les pantalons longs, les souliers et les chandails à manches longues pour remplacer bermudas, sandales et T-shirts. Encore fallait-il retrouver où nous les avions rangés. Aujourd’hui, une semaine plus tard, le choc thermique continue de nous faire regretter d’être revenus au pays aussi tôt.

 

Tout au long du trajet, j’ai noté beaucoup moins de véhicules récréatifs québécois sur la route que d’habitude. Sans doute, plusieurs départs avaient été devancés, tellement la menace avait produit son effet. Pourtant, lors d’un arrêt pour remettre de l’énergie dans la batterie de notre véhicule électrique, j’ai eu le plaisir de constater que quatre des six bornes étaient occupées par des voitures affichant une plaque du Québec, une autre par un Ontarien, alors que la sixième affichait Out of Order.

 

Dans l’attente qu’une borne se libère, j’eus donc amplement de temps pour séparer la caravane du tracteur et de faire un brin de causette. L’Ontarien fut le premier à qui j’adressai la parole. Comme il conduisait un VUS Chevrolet Equinox, j’en profitai pour lui demander s’il aimait sa voiture. Sa réponse fut courte et on ne peut plus claire : « I hate it ». À son premier long voyage il m’expliqua combien il était déçu de son autonomie, d’avoir à attendre pour accéder à une borne, mais surtout de se heurter à une affichette où était écrit Out of Order. Dans son cas, la transition du pétrole à l’électricité était plus que pénibles et les compromis intolérables.

 

Je me dirigeai alors vers les Québécois. Ces derniers avaient une attitude contraire, se déclarant très satisfaits leur voiture (une Hyundai Ioniq, une VW ID4 entre autres). Le propriétaire de Hyundai m’avoua sa surprise d’avoir constaté que l’écran de bord indiquait moins d’énergie ajoutée à chacune des recharges que durant l’hiver. Selon lui, depuis qu’il avait entrepris sa remontée vers le Québec, l’autonomie affichée au tableau de bord était d’une centaine de kilomètres moindre que celle observée précédemment.

 

Trouvant cette réponse difficile à comprendre, je tentai d’en savoir plus. Lorsqu’il m’avoua que ses trajets en Floride se faisaient principalement en ville et que durant son retour, il roulait à 135 -140 km, je compris où était l’erreur. 

 

Lors d’une recharge, une batterie atteint toujours sa capacité nominale maximale à moins que le conducteur ne l’ait programmée pour accepter un pourcentage moindre. Ainsi, lorsque rechargée à bloc, une batterie de 100 kW aura toujours 100 kW d’énergie en réserve. 

Or, selon son degré de sophistication, certains ordinateurs de bord vont plutôt moduler la distance que la voiture pourra parcourir en fonction de la façon dont le conducteur l’a conduite récemment.  

 

Ainsi, sur ma iX 50, selon que je roule en mode solo et en mode remorquage, l’autonomie pourra être de 625-640 km à 375-400 km. Cette fourchette sera tributaire d’une foule de facteurs : température extérieure, masse totale de l’équipage, sa résistance à l’air, l’état de la chaussée, le relief, la façon de conduire de la personne au volant, mais surtout de la vitesse de croisière. Pourtant, peu importe l’autonomie, affichée au tableau de bord en kilomètres, la réserve d’énergie d’une batterie de 100 kW sera toujours de 100 kW, à bloc.

 

Le conducteur avait confondu autonomie et niveau de charge. La réduction de l’autonomie affichée tenait donc compte de la différence d’une conduite à 55-65 km/h en ville ou à 135-140 sur l’autoroute.

 

Quand je vous dis que passer d’une voiture à carburant fossile à une électrique projette dans une autre réalité, les lignes qui précèdent constituent un exemple patent de la gymnastique à s’imposer pour s’adapter à une logique complètement différente.

Commentaires

Paul

Et oui, encore une panne qui s'ajoute. Le bouton du logiciel d'édition permettant de copier le texte du billet afin de le mettre en ligne fait des siennes. Cela devrait probablement corrigé dans la prochaine heure, du moins je l'espère...

Pierre

Bonjour chez vous, Connection difficile cette semaine de retour! Bon courage. Rien d'urgent juste curiosité.

Roger

Le bloque a une crevaison en ce 23 avril

Pour nous faire part de votre commentaire sur ce billet, veuillez remplir ce formulaire.

*Seul votre prénom et commentaire seront publiés

Sur le même sujet

Paul Laquerre

Un retour au pays inhabituel

6 avril 2025

En savoir plus +

Paul Laquerre

Nouvelle tracasserie à la frontière étasunienne

23 mars 2025

En savoir plus +

Paul Laquerre

Hausse vertigineuse de prix dans certains parcs états-uniens

9 mars 2025

En savoir plus +