De grâce, éteignez cette lumière

28 juillet 2024

Cette semaine, après avoir changé d’emplacement sur le terrain de camping où nous séjournons actuellement, j’ai pris conscience que vivre trop près de ses voisins peut causer  certains inconforts, voire même de l’agacement. Une réflexion en amenant une autre, je me suis posé la question si, avec l’âge, je commençais à devenir grincheux. Craignant sa réponse, je n’ai pas osé le demander à Michelle.

J’ai donc pensé me tourner vers vous pour m’enquérir des irritants que vous pouvez ressentir en camping. Je ne fais pas allusion ici aux moustiques ou au train roulant sur une voie ferrée à proximité et j’oublie aussi le cultivateur qui épand le trop-plein de ses bestiaux dans le champ voisin. Non, je me limite à l’interaction entre campeurs.

En camping, je recherche toujours la tranquillité, aussi, j’évite de me stationner trop près de personnes qui, dès 15:00 h, présentent des aptitudes éthyliques, fêtardes et bruyantes. La plupart du temps, je ne partage pas leurs gouts musicaux qui écorchent mes oreilles comme le ferait une tondeuse à gazon au silencieux défoncé. Ça y est, juste d’en parler, je commence à grincer des dents !

Pourtant, ce qui m’agace le plus n’émet ni son ni odeur. Dans mon cas, c’est le besoin presque maladif de tout éclairer qui me tape. Selon moi, la fonction première de l’éclairage est d’aider celui qui s’en sert à voir où il va et ainsi lui éviter d’embrasser un arbre, de mettre le pied dans un trou de marmotte ou de marcher sur des excréments de chien que le propriétaire de l’animal n’a pas jugé utile de ramasser.

Le soir et durant la nuit, un véhicule récréatif ne bouge pas, conséquemment, il n’a pas besoin de lumière. Pourquoi alors en faire un arbre de Noël ? Ouais, il est vrai que ce weekend, on fête le Noël du campeur un peu partout, je tombe sans doute mal avec mes récriminations. Accommodant, je peux donc essayer de me contrôler encore quelques jours avant de succomber à une crise d’urticaire.

Curieusement, lorsqu’ils se retrouvent en mode camping autonome les caravaniers éprouvent rarement le besoin de vivre dans un VR éclairé comme une automobile dans la vitrine d’un concessionnaire. Non, dans une telle situation, ils reviennent à un comportement normal, préférant réserver leur précieuse énergie électrique pour le café et le déjeuner du matin. Évidemment, je fais abstraction des autonomes, fanatiques de la génératrice 24/24, une catégorie à part dans le paysage.

Cependant, sitôt qu’ils se retrouvent sur un emplacement de camping avec services, plusieurs campeurs autonomes perdent toute retenue et font de leur VR un bling bling tellement lumineux qu’il ferait saliver mon gendre, artificier licencié et grand amateur de feux d’artifice.

Je me suis demandé pourquoi les lumières d’un VR, branché sur le piédestal d’alimentation, devenaient plus lumineuses que lorsque celui-ci se déplace sur la route. Je crois peut-être avoir trouvé une explication plausible. N’étant pas électricien patenté, ce qui suit se veut donc une simple hypothèse.

On le sait tous, les fabricants de VR, surtout états-uniens, privilégient l’installation d’accessoires de bas de gamme dans leurs véhicules, pour diminuer les coûts et maximiser les profits. Parmi ces accessoires, je pense particulièrement aux convertisseurs/chargeurs qui gèrent aussi la cohabitation du courant alternatif avec le courant continu dont l’algorithme ne dispose pas d’une précision optimale. 

En mode recharge des batteries, ces appareils vont alors pousser plus de 12V dans la batterie, comme pour la gaver, une technique discutable appliquée aux canards et aux oies destinées à la production de foie gras. Or, les ampoules de feux de position n’ont besoin que d’un voltage de 12V, ou même un peu moins, pour remplir leur fonction. Une tension plus élevée accroît leur brillance certes, mais réduit aussi la durée de vie du filament des ampoules pour raison de surchauffe.

Voilà donc un comportement qui m’horripile au plus haut point. Chaque fois que je vois un VR avec d’énormes lumières rouges, blanches ou jaunes allumées durant toute la nuit, il se produit dans mon organisme une perturbation de mon rythme circadien qui attise mon agressivité. Bon, j’arrête de me pomper, car, je commence à ressentir des démangeaisons.

Et vous, quelles sont vos phobies en camping : une télévision extérieure allumée toute la journée sans que personne ne la regarde, un feu de camp, qu’à la fin de la soirée, on laisse mourir tout en répandant des effluves discutables, la circulation impromptue d’individus sur l’emplacement que vous avez loué, comme celui-ci était un sentier public permettant d’accéder à d’autres terrains… ?

 

Rassurez-moi que je ne suis pas seul de mon espèce?

Commentaires

Michel

Ce qui m'irrite le plus, ce sont les règlements qui ne sont pas respectés et que les gestionnaires ne font pas respecter. Exemple, les visiteurs. J'ai campé ce printemps dans un camping où, à certains emplacements, il y avait plus de 4 automobiles venues visiter un seul campeur, la parenté semblait avoir choisi cet endroit pour se rencontrer. Pourtant il n'y avait pas d4 place pour stationner tout ce monde, ils avaient envahi les emplacements vides et lorsque j'ai posé la question, à savoir, est-ce que ces gens payaient pour la visite, on m'a dit quelle visite? J'ai dû leur montrer ce qui se passait. Les chiens... Ils sont attachés, mais avec des laisses de 50 pieds. La norme semble être de deux chiens par véhicule. D'autre part, les gens qui installent des tentes en plus de leur roulotte. J'ai compris pourquoi, quand quelqu'un ronfle comme un 10 roues sur le Frein moteur, on lui fait une petite place dans une tente juste à côté du voisin. J'ai pas dormi de la nuit. Une autre fois je suis tombé sur un emplacement où mon voisin, absent, avait oublié de fermer sa radio branchée sur les haut-parleurs extérieurs, l'administration n'a jamais pu rejoindre celui-ci pour qu'il vienne fermer sa radio. Je l'ai subi toute la fin de semaine, je vous jure que si j'avais pu faire quelque chose, je l'aurais fait, mais même débrancher le VR n'aurait servi à rien, il devait avoir des batteries. Je passe le fait de camper en autonome dans un parc alors que des 4 roues viennent tourner autour de nous comme des indiens dans les films de Far West. Il me semble qu'il y a des moyens de vivre ensemble sans exagérer.

Estelle

Les chiens qui jappent, les enfants qui hurlent à tue-tête sans que les parents leur disent de baisser le ton, le chien dont la laisse est trop longue et vient faire pipi sur le pneu du VR pendant que son maître fait semblant de regarder ailleurs. Mais le pire des pires est arrivé la semaine dernière à Vancouver. Les sites sont très très étroits. Une grosse caravane à sellette avec plusieurs grandes extensions s'est installée avec ses extensions de 36 pouces ouvertes sur notre terrain. Impossible pour nous d'aller à l'arrière de notre VR sans se contorsionner Distance entre les 2 VR de 24 pouces. Je lui ai demandé de fermer ses extensions ou de se replacer sur son terrain. Il a répondu que c'est le camping qui lui a donné ce terrain. D'accord, lui ai-je dit, donc restez sur votre terrain, car moi aussi, le camping m'a donné le mien. Sinon, je vais aller me plaindre. Il a donc déplacé son VR en bougonnant. Incroyable comment les gens se placent à la limite de leur site avant d'ouvrir leurs extensions.

Claudette

Comme irritant, les gens sur le party qui n'ont pas de savoir vivre, ceux qui prennent des raccourcis sur ton terrain, les chiens non attachés et les crottes non ramassés. J'ai eu un gros chien pendant 15 ans et dès que la porte s'ouvrait, il était attaché et surveillé. Un chien cela s'éduque mais des fois, lorsqu'on voit les maîtres on comprend beaucoup de chose.

André

En ce qui a trait à la lumière, je déteste le vr dontml’auvent est équipé de lumières dell. Ça éclaire comme en plein jour, alors lorsque tu fais un feu de camp, y’a plus rien de réjouissant, tu as ces lumières en pleine face et c’est encore pire lorsqu’ils les laissent allumer toute la nuit. Même chose pour les roulottre et fifthwheel avec des dell en décoration sur le devant du vr, eux ne les voient pas mais toi qui est en face, tu les as directement vers toi. Deuxième irritant, les chiens, petits ou gros, mais je pense que les petits sont les pires (syndrome du petit!) et ce qui me dérange le plus, sont ceux qui humanisent leur toutou, encore les plus petits, les jappeux de compétition! Ouf, ça fait du bien de sortir le méchant,

André

En ce qui a trait à la lumière, je déteste le vr dontml’auvent est équipé de lumières dell. Ça éclaire comme en plein jour, alors lorsque tu fais un feu de camp, y’a plus rien de réjouissant, tu as ces lumières en pleine face et c’est encore pire lorsqu’ils les laissent allumer toute la nuit. Même chose pour les roulottre et fifthwheel avec des dell en décoration sur le devant du vr, eux ne les voient pas mais toi qui est en face, tu les as directement vers toi. Deuxième irritant, les chiens, petits ou gros, mais je pense que les petits sont les pires (syndrome du petit!) et ce qui me dérange le plus, sont ceux qui humanisent leur toutou, encore les plus petits, les jappeux de compétition! Ouf, ça fait du bien de sortir le méchant,

Martin

Je ne vais plus sur les campings au Québec. Quand tu passe 5 mois dans les park de l' Ouest Américain, ou ton voisin est a minimum 200 pieds tu ne veux plus rien savoir des campings au Québec. Mes dernière expérience sur un camping on été désagréable. On dirait que tout me dérange x 10. Faut vraiment pas recherchez la tranquillité pour fréquentée un camping. Au prix que sont rendu les campings un peu de tranquillité serais un minimum. Donc non monsieur Laquerre vous n' êtes pas grincheux.

Steve

Personnellement on en revient toujours aux règlements qui ne sont pas suivi / fait respectés et le syndrome du j'ai le droit. Bien que ce ne soit heureusement pas généralisé, il y a et aura toujours des personnes pour qui la civilité de base est difficile à comprendre. On peut s'amuser sans ameuter tout un camping. On peut festoyer sans beugler, bref tout part des individus eux-même.

Marcel

Jamais au grand jamais vous n’allez me rencontrer sur un terrain de camping l'été, je ne bouge pas. Je ne peux m'imaginer être entouré de saisonniers ou de campeurs qui sont en vacances pour quelques jours. Je les comprends très bien de laisser sortir leurs stress, alors je m'en éloigne. Mes phobies j'en ai plusieurs; party entre campeurs qui débordent, chiens qui aboient, ceux qui ne se gêne pas pour passer sur ton terrain et tout le reste.. Aux USA je recherche prioritairement des campings 55 ans et plus, normalement ça se passe bien. Sur ce je vous souhaite un été extraordinaire et profitez en au max... :-)

Michel

Pour nous les chiens qui aboient constamment (les petits jappeux surtout) polluent notre environnement. Un petit jappeur par ici un petit jappeur par là constitue un désagrément insupportable. Et ne dites surtout pas aux propriétaires que leurs quatre pattes jappent toute la journée, ils vous dirons que leurs chiens jappent seulement lorsque d’autres chiens passent près d’eux où qu’un étranger passe devant leur site. Comme il y a facilement un campeur sur trois qui ont des toutous vous imaginez le nombre de fois que nous entendons japper dans une journée. Nous adorons les chiens mais pas les propriétaires qui ne savent pas éduquer leurs quatre pattes. Voilà c’est notre irritant concernant notre première saison comme saisonnier.

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