Chronique de Floride 2

5 mars 2023

La dernière fois que je traité du déroulement de notre périple hivernal remonte à un billet, intitulé Risqué que cela dure encore, mis en ligne le 25 décembre. Malgré un titre quelque peu pessimiste, la réalité allait se charger de corriger cette humeur.

Tout d’abord, tel un cadeau de Noël, deux nuitées obtenues à l’improviste au Oscar Scherer State Park – même si l’on aurait aimé en profiter plus longtemps – nous ont permis de renouer avec la grande détente inhérente à ce parc. Évidemment, comme tous les établissements de camping, les parcs gouvernementaux ont majoré leur tarifs : 81,42 USD pour deux jours sur un emplacement à deux services.

Les jours suivants, nous avons, par deux fois, mis de nouveau à l’épreuve l’hospitalité de Cracker Barrel, le premier soir, à Naples et, le lendemain à celui de Florida City, à la toute fin du Florida Turnpike. Décidément, ces restaurants, sans nullement revendiquer un statut de camping, sont en voie de devenir des haltes d’un soir aussi populaires que respectées par les caravaniers.

Le 29 décembre, nous osons nous pointer au Larry & Penny Thompson County Park, sans grand espoir d’y trouver un emplacement, ne serait-ce que aussi peu qu’un jour ou deux. Peine perdue, au calendrier, les prochaines dates disponibles mentionnées débutent aux alentours du 13 mars. Peut-être risquerons-nous une nouvelle tentative l’automne prochain.

En désespoir de cause, nous revenons à Florida City, frapper à la porte du Southern Comfort RV Resort. En cet après midi du 29 décembre, on nous informe que trois emplacements sont encore vacants. Nous en choisisons un pour un mois avec possibilité de renouveler pour un autre.

Il est vrai que je n’ai pas toujours été tendre envers la qualité et les services de cet établissement, une situation qui, apparemment n’a pas vraiment évoluée. Mais en haute saison, il serait inapproprié de faire la gueule fine. Nous n’aurons qu’à nous concentrer sur les activités que nous avions aimées lors de nos séjours précédents. Une belle occasion de faire un peu d’exercice en renouant avec nos vélos.

Deux mois plus tard, le premier jour de mars, nous quittions l’endroit, encore plus convaincus de la justesse du jugement antérieurement porté sur l’établissement. Notre emplacement dont les dimensions minimalistes, n’aurait même pas pu convenir à une tente, tellement le nombre des racines d’arbres en surface rendaient le sol raboteux et inégal. 

Sur le côté passager à l’arrière du VR, un poteau destiné aux fils du réseau électrique, sans doute déraciné par le vent, tenait encore debout grâce à trois sangles de nylon à cliquets enroulées sur celui nouvellement planté pour le remplacer. Pourtant, deux mois après notre arrivée, la situation était toujours inchangée. Espérons que d’ici l’automne, le tout sera corrigée. Les paris sont ouverts!  Heureusement pour nous, le temps idéal et les ballade à vélo auront suffi à gommer efficacement les irritants ressentis.

Depuis notre départ de ce camping, nous alternons entre deux autres de style fort différents. Le premier, un parc du comté de Hardee sur le bord de quatre petits lacs du même nom est d’un calme quasi absolu. Les emplacements dont plusieurs donnent directement sur un des lacs sont très vastes. Son seul inconvénient vient du fait que le chemin qui conduit aux emplacements est constitué d’un sable très fin que le vent transporte avec une facilité désarmante. Par temps de rafales, si on ne ferme pas la porte et les fenêtre, le plancher, la table, les banquettes et les fauteuils donnent l’impression que l’intérieur est devenu une plage.

Chaque weekend, les locaux envahissent  ce camping et l’atmosphère perd un peu, beaucoup même, de sa tranquillité. Voilà pourquoi, avec les deux couples avec lesquels nous nous y étions donnés rendez-vous, nous avons pris la décision de se déplacer pour quelques jours, quitte à réintégrer le Hardee Lakes dès lundi pour retrouver à nouveau le calme tant apprécié. Comme dans plusieurs parcs gouvernementaux, les services offerts se limitent à l’eau et l’électricité. Cependant, les installations sanitaires et le parc dans son ensemble sont d’une propreté exemplaire.

Le camping d’où j’écris ces lignes se trouve lui aussi à Bowling Green, dans le centre de l’état, au sud-est de Tampa. Il a pour nom Pioneer Creek et fait partie de la chaîne Wilder RV Resorts, qui opère une dizaine de camping en Floride et presqu’autant au Texas. Grands emplacements, propreté impeccable, règlements précis et appliqués, il honore les rabais prévus à la carte Passport America. Déjà très abordable dans ses tarifs, une fois appliqué le rabais P. A., la nuitée revient à 25 USD ttc, pour un emplacement à trois services. Un camping encore moins dispendieux que le Hardee Lakes qui lui demande 27,25 USD toutes taxes comprises.

Après, où irons-nous ? Fidèles à nos principes d’itinérance et d’improvisation, nous n’en avons aucune idée.  Conséquemment, il vous faudra une fois de plus faire preuve de patience et revenir sur ce blogue pour la suite.

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