L'évolution des caravaniers selon KOA
6 octobre 2024
Bien que je fréquente plutôt rarement les campings KOA, je trouve fort intéressant de prendre connaissance des sondages que cette compagnie effectue pour mieux cerner les besoins et les caractéristiques et l’évolution démographique des personnes qui s’y arrêtent. En mettant les résultats de ces sondages en corrélation KOA en arrive à dresser un portrait fort intéressant de la mouvance dans les valeurs et les intérêts des caravaniers modernes.
Cette semaine, mercredi, KOA a dévoilé son plus récent portrait de la communauté des amateurs de camping. J’ai pensé que, comme moi, cela pourrait vous intéresser et surtout aider à mesurer dans quelle mesure ce qu’on y apprend peut nous ressembler.
D’entrée de jeu, KOA note la justesse d’une impression souvent partagée par les caravaniers de longue date. Cette observation est on ne peut plus vraie, tant les valeurs des caravaniers et campeurs que la relation avec le camping ont connu une véritable métamorphose depuis la fin des années 60. En très peu de temps, nous sommes passés de camper dans les bois et de s’éclairer à la lanterne, à la fréquentation de terrains de camping offrant un ensemble de services qui font de certains, de véritables parcs d’attractions.
L’idée de prédilection des années 60 qui voyait dans le camping un retour à la nature est désormais, dans la pensée des nouveaux campeurs, devenue désuète, pour ne pas dire folklorique. Le temps des guimauves rôties sur un feu de camp tire donc à sa fin. Cela même si les départements de marketing des grands constructeurs s’obstinent encore à promouvoir un retour aux sources. Pour peu, certains pourraient être tentés d’offrir un casque en fourrure de raton laveur à la Davy Crockett lors de l’achat d’un VR. Le sondage de KOA illustre bien combien cette mentalité est vétuste et rejoint de moins en moins les caravaniers.
Alors que plusieurs fabricants misent toujours sur le passé, les terrains de camping ont déjà très bien assimilé les nouvelles valeurs et les besoins des campeurs modernes. Ces dix dernières années, la plupart de ces établissements, tant aux États-Unis qu’au Québec, ont investi des centaines de milliers de dollars, souvent plus encore, afin de prendre le virage de la modernité et ainsi séduire une clientèle de plus en plus exigeante et qui en est bien consciente.
Les campings privés, moins empêtrés dans la bureaucratie que ceux gérés par l’État, ont été les premiers à battre la marche. Rapidement, ils se sont dotés de sections pour des maisons de parc offertes en vente ou encore en location à court, moyen ou long terme. Des forfaits de séjour tout inclus sous des yourtes ont suivi, permettant au consommateur de s’initier au camping en emportant un minimum de bagages. D’autres, plus imaginatifs, ont opté pour de petites maisons dans les arbres.
Cela a semblé fortement plaire à la clientèle de campeurs nés depuis 1980 puisque dans ce segment d’âge, 8 sur dix personnes n’ayant jamais connu le camping et 7 sur 10 l’ayant déjà expérimenté, ont manifesté une propension à fréquenter un établissement de camping dans lequel une ressource d’hébergement déjà installée sur son emplacement n’attendrait que leur arrivée.
Mieux encore, — et là, je vous fais remarquer que le sondage de KOA a principalement été répondu par des Étatsuniens — plus de la moitié des personnes sondées, tous âges confondus ont répondues être intéressées par un camping soucieux de l’environnement. Chez les millénaristes, 50 % ont indiqué être fortement intéressés par des campings affichant de telles valeurs.
Évidemment, les aspects technologiques sont également vus comme fortement attractifs chez les campeurs de la génération Z que l’on nomme aussi « zoomer » (nés entre 1997 et 2012), au point même de prolonger leur séjour de neuf jours dans ces campings leur permettant de profiter des avancées technologiques de communication.
Cet intérêt pour les services technologiques est également fortement souhaité par les campeurs millénaristes et plus jeunes ainsi que par ceux qui disposent d’un revenu familial plus confortable et les campeurs vivant en ville. Pour près de la majorité de ces campeurs, le Wi-Fi est perçu comme le plus important des services qu’ils espèrent trouver sur un camping. Quant à l’opportunité de recevoir des mises à jour par SMS à propos de leur séjour et de pouvoir finaliser leur inscription en ligne, 4 campeurs sur 10 ont manifesté leur intérêt pour ce genre de service.
Autre signe de l’évolution sociale, l’intérêt pour la possibilité de recharger une voiture électrique sur le camping. Une préférence qui touche même des conducteurs qui ne possèdent pas encore de véhicule électrique. Quant à ceux qui en conduisent déjà un ou qui souhaitent en acheter un prochainement, 80 % d’entre eux souhaitent s’en servir pour pratiquer le camping, peu importe comment il se décline.
Comme on peut le constater, le portrait d’ensemble de l’industrie du camping est nettement en mode ébullition, peu importe l’angle sous lequel on l’observe, établissement de camping, campeur ou caravanier. Pour ceux qui désireraient en apprendre plus, je vous laisse ce lien : koa.uberflip.com.
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