Bilan d’un autre hiver en Floride
25 mars 2024
Lundi 1er avril, dans une semaine jour pour jour, Michelle et moi aurons quitté Miami Heights pour amorcer notre remontée vers le Québec. Je peine à réaliser que trois mois entiers se sont écoulés depuis notre arrivée au Larry & Penny Thompson Campground, tellement cela a semblé court.
Il y a belle lurette que nous avions connu une telle sédentarité, habitués que nous sommes à errer d’un point à l’autre de la Floride quelques jours à la fois. Mais cet hiver fut atypique et, avouons-le, la météo avec ses humeurs imprévisibles a souvent dicté notre itinéraire, mais surtout la fréquence de nos déplacements.
Non seulement novembre et décembre furent des mois exécrables comme on le voit rarement au pays des oranges, mais le soleil mis des semaines à reprendre ses droits traditionnels sur cet état. En fait, il aura fallu attendre presque à la mi-février avant que nos attentes traditionnelles de la Floride se concrétisent et que vienne la chaleur.
Dérèglement climatique, et comment ! Même la semaine dernière, durant deux ou trois jours, le mercure dépassa allègrement les 30º, puis, jeudi et vendredi, il s’essouffla et le ciel déçu déversa plus de 70 mm de pluie en deux jours. Au plus fort de la pluie, mon téléphone ne cessait d’afficher des messages d’alertes, parlant de pluies abondantes et d’inondations possibles en certains endroits du sud de l’État. Une autre notification passant de veille de tornade en alerte de tornade, s’amusa à jouer avec nos nerfs, du début de la soirée jusqu’au milieu de la nuit, pendant que la pluie fouettait allègrement notre VR. Comme vous pouvez le déduire du fait que je suis à vous écrire ce billet, on a été quitte pour une simple inquiétude.
En plus de la météo, le cours de notre devise joua constamment au yoyo. De 1, 414 $, qu’il fallait débourser pour obtenir un seul dollar de l’Oncle Sam au début de novembre, il termina l’année en léger repris à 1, 366 $. Fin février, remonté à 1,379 $, il poursuivit son ascension pour fêter le printemps à 1, 395 $. Les nombres que je viens de vous donner, tirés de mes relevés de cartes de crédit, ne se limitent pas au seul cours légal de notre devise, mais incluent les frais de change ainsi que les frais bancaires, comme il se doit. On n’y échappe pas !
Voici cependant une nouvelle que je qualifierais de très bonne et qui intéressera les caravaniers qui, comme moi, tirent un youyou derrière leur autocaravane. L’Escape hybride enfichable, qui nous a bien servi durant nos mois d’arrêt dans la région de Miami, affiche une consommation moyenne de 1,2 L/100 depuis la dernière fois où j’ai fait le plein d’essence, le 31 décembre dernier.
Depuis, j’ai parcouru 2 070 km au volant et le témoin qui renseigne sur ce qui reste dans le réservoir indique qu’il reste encore le tiers de son volume et que cette réserve me permettra de rouler encore est de 278 km. Comme cela ne tient pas compte des prochaines recharges d’énergie électrique que je vais sûrement effectuer avant de me rendre à la pompe, je pourrais bien dépasser les 2 500 km avant de mener ma monture à l’abreuvoir.
Toujours à propos de cette Escape, le manuel de Ford annonce dans le manuel du propriétaire et dans ses publicités que celle-ci dispose d’une autonomie de ±61 km. Pourtant, j’ai noté que la température extérieure influence grandement cette limite. Ainsi, ces derniers jours, depuis que le mercure nous fait suer, les recharges affichent entre 71 et 75 km d’autonomie.
Lorsque je roule en ville, plutôt que sur l’autoroute, je constate que la réserve de kilomètres affichée au tableau de bord diminue plus lentement alors que la croissance des kilomètres à l’odomètre est plus rapide. J’attribue cette performance au fait qu’à basse vitesse, la résistance de l’air est moindre et que les nombreux ralentissements causés par la densité de la circulation, les feux rouges ou les arrêts aux coins de certaines rues remettent plus de précieux watts dans la batterie.
En dépit de cette performance, j’ai réalisé combien cette voiture que j’adore ne convient pas à mon profil de conducteur. J’en avais même la certitude avant de l’acheter, une anticipation qui s’est confirmée au cours de ces derniers mois. Trop souvent, mes balades se traduisent par un nombre de kilomètres plus grand que ceux permis par la batterie. Voilà pourquoi les véhicules électriques me font autant saliver.
Malheureusement, aucun d’entre eux ne peut être remorqué sur ses roues et les voitures hybrides qui le permettent sont très rares et surtout, n’ont pas l’autonomie qui me comblerait. En guise de consolation, tout l’hiver, à chacun des campings où je me suis arrêté, j’ai toujours réussi à me brancher sans frais au panneau électrique de mon emplacement.
Nous reprenons la route vers le Nord, mais allons quand même flâner quelques jours encore en Floride, en espérant que le temps se réchauffera devant nous. Je sais toutefois que nous devrions arriver au Québec et dans la ville du même nom, le 10 avril, car, dès le lendemain, je serai à la Foire du VR et du plein air qui s’y tiendra du 11 au 14, pour y donner une conférence chaque jour. Si le cœur vous en dit, venez donc y faire un tour.
**Photo haut: Difficile d'imaginer que de tels emplacements de camping puissent exister dans une ville comme Miami.
Commentaires
Ginette
Très intéressant cet article . J’aime bien vous lire.
Jeanclaude
Bonjour vos chroniques son toujours instructifs et très intéressante ,continuez à nous informer et nous tenir à jour avec les nouveautés .
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