Billet

Samedi dernier, je me suis rendu avec Michelle à Bromont où se tenait le congrès annuel de la FQCC. L’atmosphère de cette soirée où fut souligné le travail exceptionnel de nombreux bénévoles, mais aussi où fut dévoilé le camping de l’année tel que perçu par les caravaniers membres de la Fédé était placée sous le signe de la camaraderie et de la réjouissance. Le lendemain matin, la fête finie, le climat était redevenu sérieux puisque l’assemblée générale annuelle devait se pencher sur un document fort important relié à l’avenir de l’organisme.

Revenu chez moi, je pris le temps de lire ce document d’une vingtaine de pages où les enjeux qui attendent la fédération étaient abordés. Beaucoup plus qu’un simple état de la situation actuelle, le texte présentait également plusieurs pistes d’actions pour assurer la pérennité, la santé et la croissance de l’association.

J’ai personnellement trouvé ce document réaliste, étoffé et courageux dans sa description de l’état actuel de la FQCC. Les enjeux et les obstacles y étaient évoqués clairement, d’une façon rationnelle et transparente, ne laissant aucune place à la flagornerie ou à la manipulation politique. 

Sévère, oui, cet état de la situation l’était, mais en même temps, pour chacun des obstacles identifiés, des hypothèses de solution étaient suggérées aux dirigeants des associations régionales de camping et de caravaning (ARCC). Bien sûr, aucune décision n’a été formellement ratifiée lors de l’assemblée générale, il était trop tôt dans le processus.

Cependant, à la fin de l’assemblée générale, les délégués présents sont repartis vers leurs membres avec qui ils poursuivront cette réflexion. Normalement, une autre assemblée générale, extraordinaire celle-là, devrait suivre, quelque part en février 2025 pour discuter et voter sur les modifications majeures à apporter à la FQCC.

Certes, le document n’a pas été sans causer un certain émoi dans l’assemblée et c’est normal. Comme pour tout changement radical, il faudra du temps et de la réflexion pour le décanter et admettre le caractère implacable de ce qu’il propose. D’année en année, le nombre de membres de la FQCC ne cesse de diminuer alors qu’à l’inverse, l’âge moyen de ceux qui restent suit une courbe ascendante constante (96 % ont plus de 50 ans).

Avoir le courage d’accepter le changement requiert beaucoup de renoncement, mais lorsque la survie même d’un organisme est en jeu, on ne peut hésiter et se braquer. Peu importe le domaine dans lequel les associations évoluent, économie, loisirs, sports ou religion, leur croissance et surtout leur capacité de maintenir et d’augmenter la qualité de leurs services les obligent à procéder à de telles remises en question. Les seules qui s’y refusent sont vouées au déclin. L’histoire fourmille d’ailleurs d’exemples le prouvant hors de tout doute.

Garder intactes la mission et les valeurs de la FQCC et, en même temps, trouver des moyens d’étendre son rayonnement, sa respectabilité et sa notoriété ne peut se faire sans une prise de conscience suivie d’actions cohérentes. Plus rapidement il nous sera possible de répondre aux besoins actuels d’une société changeante, plus grande deviendra l’espérance de vie de la FQCC. En ce sens, 2025 et 2026 seront des années cruciales pour notre organisme.