Quels seront les outils de communication qui feront partie du voyage des caravaniers qui passeront l’hiver à la chaleur dans le sud des États-Unis? Voici un tour d’horizon de ce que la technologie moderne met à leur disposition.
Précisons tout de suite que les besoins des caravaniers voyageurs sont semblables à ceux des Québécois qui vivent toute l’année dans la province. Là où s’insère une petite différence, c’est dans la façon de combler ces besoins.
On comprend d’emblée que l’élément clé provient du fait que les caravaniers voyageurs se déplacent. Souvent même. Que ce soit pour se rendre à une seule destination où ils resteront plusieurs mois ou encore pour un long périple à arrêts multiples, leur statut de nomade crée un problème auquel ceux qui hivernent au Québec ne sont pas confrontés.
Pour simplifier, distinguons trois facettes de la communication au centre des préoccupations des grands voyageurs.
Culture et information
Le premier volet se veut de nature culturelle et informative. Pensons ici à l’accès aux émissions de télévision et aux autres médias d’information. Bien des caravaniers voyageurs sont fortement attachés aux séries et téléromans produits au Québec. Quant à l’information, les voyageurs hivernaux désirent avoir accès aux médias d’ici afin de rester au courant de ce qui se passe dans la province.
Liens avec la famille, les amis, les voisins
Il est presque impensable que les caravaniers optant pour la chaleur au lieu du froid hivernal coupent complètement les ponts avec leur réseau familial et social immédiat. Que ce soit par des appels fréquents ou des applications vidéos, tous les moyens sont bons pour garder le contact.
Accès à l’internet
Bien que ce troisième volet cohabite intimement avec les deux premiers mentionnés précédemment, on peut facilement dire qu’il englobe une foule d’éléments plus généraux qui justifient d’en faire une catégorie distincte. Deux de ces aspects revêtent une importance particulière: la gestion et la planification. L’internet a révolutionné la façon dont on gère ses affaires, pour le plus grand bonheur des nomades. L’internet simplifie également la recherche et la collecte de renseignements sur des endroits à visiter, la localisation d’attractions touristiques ou autres à proximité, le processus de réservation d’emplacements de camping, de billets de spectacles, etc. Voilà qui justifie amplement d’en faire une catégorie en soi, mais aussi parce qu’isoler l’accès à l’internet permet de scruter des outils et des moyens qui lui sont propres pour combler les besoins des voyageurs.
Quelques bémols à considérer
Avant d’aller plus loin, précisons que chaque fois que des moyens se chevauchent d’une catégorie à l’autre, nous avons pris en considération l’importance de la dépense qui leur est associée, privilégiant toujours la solution la moins onéreuse. Par ailleurs, bien que certains aspects abordés puissent être communs à plusieurs destinations, notre angle visait avant tout les séjours Canada–États-Unis. Nous avons aussi volontairement écarté des solutions qui à nos yeux ressemblaient trop à du piratage en ce qui a trait à la propriété intellectuelle de productions ou représentaient une esquive importante des normes imposées aux télédiffuseurs par les règles du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Par ailleurs, nous avons choisi de ne pas traiter de la situation particulière des caravaniers dont le séjour hivernal aux États-Unis les conduit vers un seul terrain de camping. On le sait, plusieurs de ces établissements offrent à leurs clients un service de câblodistribution qui leur donne également accès à l’internet illimité à haute vitesse et à prix abordable. Une offre qui n’est d’aucune utilité aux caravaniers qui se déplacent d’un endroit à l’autre.
Les solutions
Téléphonie cellulaire
 Encore utilisées au Canada, les antennes paraboliques permettant d’écouter la télé transmise par satellite, ne sont plus d’aucune utilité aux États-Unis puisque les émissions canadiennes ne peuvent plus être captées dans la quasi-totalité des États. L’application de nouvelles normes a donc rendu cette technologie obsolète.
                Encore utilisées au Canada, les antennes paraboliques permettant d’écouter la télé transmise par satellite, ne sont plus d’aucune utilité aux États-Unis puisque les émissions canadiennes ne peuvent plus être captées dans la quasi-totalité des États. L’application de nouvelles normes a donc rendu cette technologie obsolète.
        Hors de tout doute, un téléphone cellulaire constitue le plus efficace des moyens à utiliser pour tous les besoins de communication. Sa polyvalence autorise à la fois les appels traditionnels ou en vidéoconférence, les messages textes et, comble du bonheur, l’accès à l’internet. De plus, grâce à des forfaits de moins en moins onéreux, le téléphone représente la solution la plus économique qui soit.
Un des avantages importants justifiant de privilégier un forfait Canada–États-Unis réside dans le fait que vous partez en voyage avec le téléphone que vous possédez déjà et, surtout, que vous conservez le numéro de téléphone qui vous a déjà été attribué. De cette façon, vous n’avez pas à prévenir vos contacts pour qu’ils vous joignent à un numéro de téléphone différent. Chaque fois qu’ils voudront vous joindre, ils vous appelleront à votre numéro habituel et, même si vous êtes en Floride, au Texas ou en Arizona, ils ne subiront aucuns frais d’itinérance pour avoir effectué un appel à l’étranger.
Après avoir fait le tour de tous les grands fournisseurs du Québec pour dénicher le meilleur des forfaits sur le marché, au moment d’écrire ces lignes, c’est Telus, dans le cadre d’un partenariat développé avec la Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC) qui, à notre avis, a décroché la médaille d’or. Ainsi, un caravanier, sans être lié par un quelconque contrat à long terme, peut obtenir un plan Canada–États-Unis lui permettant de téléphoner à volonté de l’un ou l’autre de ces pays, et ce, toujours à l’abri de frais d’itinérance. Ce plan inclut également les textos illimités et 200 gigaoctets de données internet pouvant être partagés avec le ou les utilisateurs de son choix.
Accès à l'internet
Une autre solution peut aussi convenir, avec des avantages marqués à certaines occasions, mais également certaines lacunes et limitations à l’usage. Il est facile de comprendre qu’il est ici question de Starlink. Cette avenue assure une vitesse incomparable à toute autre solution. Grâce aux satellites dont l’orbite est beaucoup plus près de la Terre, la latence des signaux est presque imperceptible et la qualité de transmission, impeccable.
En contrepartie, l’accès à l’internet peut être mis en péril si l’emplacement où se trouve l’assiette qui pointe vers le ciel et ses satellites n’est pas suffisamment dégagé. Voilà qui explique pourquoi plusieurs caravaniers privilégient une antenne qu’ils peuvent déplacer pour éviter arbres et autres obstacles qui pourraient limiter son angle de réception.
Starlink propose deux types d’antennes. Si la première est la plus répandue et répond à la majorité des besoins de son propriétaire, l’autre est spécialement destinée aux caravaniers et autres types de grands voyageurs routiers ou maritimes. Plutôt que de ressembler à un plateau de bonbons incurvé qui pivote sur l’axe de son trépied pour trouver sa position idéale, celle pour VR est plate et repose sur la toiture sans pivoter de quelque façon que ce soit.
Sous sa surface, des capteurs ayant la particularité de balayer individuellement le ciel permettent à l’antenne de suivre les satellites, même si elle est fixée sur un véhicule en mouvement. Une flexibilité dont ne dispose pas l’antenne ordinaire qui, de ce fait, ne fonctionne que dans un environnement stable comme l’est un emplacement de camping ou un stationnement. Évidemment, l’antenne utilisable en tout temps est beaucoup plus chère – plus de trois fois – que l’antenne de base.
Hormis les avantages technologiques de Starlink, l’utilisateur peut mettre son antenne en dormance pendant un ou plusieurs mois s’il le désire. Ainsi, il se trouve dégagé du paiement mensuel.
Malgré ses avantages technologiques indéniables, le système Starlink représente un luxe. Une quincaillerie pouvant atteindre environ 3 000 $ (pour le modèle à utilisation mobile), des frais mensuels de 150 $ à plus de 200 $, selon le plan et l’appareil choisi, freinent souvent l’ardeur des caravaniers à y souscrire.
 En plus de permettre une vitesse inégalée en matière de transfert des données internet, un des grands avantages du modèle de base sur trépied du système Starlink est de pouvoir être déplacé à volonté afin d’obtenir une vision sans obstacle du ciel.
                En plus de permettre une vitesse inégalée en matière de transfert des données internet, un des grands avantages du modèle de base sur trépied du système Starlink est de pouvoir être déplacé à volonté afin d’obtenir une vision sans obstacle du ciel.
        Même si on peut profiter avec Starlink de tous les services de communications énumérés au début de cet article – téléphonie, télévision et internet –, cette technologie ne vient pas abolir la nécessité de posséder un téléphone cellulaire.
Les signaux de Starlink peuvent facilement être captés à quelques dizaines de mètres de distance de l’antenne. Cependant, si vous quittez votre emplacement, ne serait-ce que pour faire une marche, vous perdez alors toute possibilité de communiquer. La même chose prévaut dans tous vos déplacements. Si, en revenant au Québec, vous deviez faire un appel urgent ou une quelconque réservation, il vous faudrait arrêter sur le bord de la route, installer et démarrer le système pour faire votre appel. Il serait également impossible de recevoir un appel, à moins, bien sûr, de disposer de l’antenne la plus dispendieuse.
Toujours à l’affut du progrès, Starlink planche actuellement, en collaboration avec des fournisseurs de services téléphoniques, sur un nouveau modèle d’accès faisant le pont entre la téléphonie cellulaire et la téléphonie satellitaire. Encore à l’essai, un tel système devrait apparaitre dans le paysage dans les prochains mois. Son plus grand avantage serait d’abolir les points morts créés par l’absence de tours pour relayer les signaux cellulaires, peu importe où l’on se situerait sur la planète. Du désert à la plus dense des forêts, en passant par la haute mer, on pourrait se servir de son téléphone à volonté, comme si de rien n’était.
 
         
                         
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                            