Le camping Etsanha

Campings et chalets Etsanha est un terrain de camping privé situé au coeur du parc régional de la Vallée Bras-du-Nord. Le lieu est situé à 255 kilomètres au nord-est de Montréal, adossé à la rive ouest de la rivière Bras-du-Nord. En partance de Montréal, on emprunte l’autoroute 40 vers l’est jusqu’à Sainte-Anne-de-la-Pérade. On bifurque alors vers le nord par la route 159, puis la 354 jusqu’au village de Saint-Raymond. De là, la destination ne se trouve qu’à 15 minutes de route.

Il faut emprunter le rang du Nord jusqu’au rang Saguenay et ensuite faire attention de ne pas rater le virage à gauche, vers l’accueil Cantin, sur la route Bras-du-Nord qui fait traverser la rivière éponyme. On y est presque… La route se rétrécit et on arrive (enfin) au poste d’accueil du camping. Le bâtiment fraichement rénové abrite aussi le bloc sanitaire et, malgré le fait que l’endroit fourmille d’activités, nous trouvons de l’espace pour stationner. Il faut dire que c’est non seulement le long weekend d’un jour férié, mais que l’endroit constitue aussi un point de départ idéal pour plusieurs activités dans le coin. Nous l’avons vite compris et c’est d’ailleurs pour cela que nous y sommes, nous aussi !

Etsanha signifie « il ira à l'eau » en Huron-Wendat.

La plage. Un attrait incontournable

L’idée de construire un terrain de camping à cet emplacement est née dans la tête de Francine Bouchard et Julien Cantin en 2003. Bâti sur une terre familiale où sont entaillés 30 000 érables qui alimentent une cabane à sucre traditionnelle, le site propose aujourd’hui une offre d’hébergement très variée. La fille de Francine, Sandra, et le fils de Julien, Christian, gèrent maintenant les opérations. Dans le genre prêt-à-camper, trois chalets sont proposés, ainsi que plusieurs caravanes à sellette. Dans un espace à découvert, on compte une vingtaine d’emplacements saisonniers avec deux ou trois services, ainsi que des aires pour du camping en groupe.

Le gros de l’offre en hébergement consiste toutefois d’emplacements rustiques en forêt, sur le bord de la rivière ou même d’un ruisseau. Plus de 60 emplacements sont ainsi offerts. Il faudra d’ailleurs rouler sur près de 400 mètres avant d’atteindre ces emplacements situés plus près de la rivière et surtout de la plage. Plusieurs points d’eau et quelques toilettes sèches sont dispersés sur le terrain, mais c’est à côté de l’accueil que se trouvent des douches payantes et des laveuses-sécheuses. Nous n’avons pas testé la réception sans fil, mais il semble que le wifi est offert un peu partout sur le site.

Les chiens en laisse sont les bienvenus et les règlements stipulent l’importance de limiter le bruit en tout temps. Il est donc interdit de faire jouer de la musique. Écouter les p’tits zoiseaux est encouragé ! Il va sans dire que l’attrait du lieu réside dans sa situation géographique. Si plusieurs campeurs sont heureux de se reposer sur le site même et de pratiquer le farniente sur la plage de la rivière, d’autres sont plutôt attirés par les activités qu’offre la région.

Quoi faire dans les environs

Quand je parle de région, je parle évidemment du parc régional de la Vallée Bras-du-Nord ! La rivière Bras-du-Nord, d’une longueur d’environ 36 kilomètres, est un affluent de la rivière Sainte-Anne et prend sa source à la confluence des rivières Nielson et Sainte-Anne-Ouest. Si elle représente une artère vitale de la vallée glaciaire, ses riches forêts et ses paysages inspirants s’unissent pour en faire un haut lieu de la pratique d’activités de plein air. D’ailleurs, une coopérative de solidarité y a vu le jour en 2002 dans le but de développer de façon harmonieuse le territoire tout en favorisant sa mise en valeur touristique et économique. Ainsi, propriétaires terriens, entreprises récréotouristiques et forestières se sont réunis afin d’offrir des accès et des infrastructures permettant de faire découvrir la beauté de la vallée. Aujourd’hui, l’endroit est ouvert été comme hiver et compte 80 kilomètres de sentiers pédestres et de raquette, 149 kilomètres de sentiers de vélo de montagne et même 17,5 kilomètres de descente de rivière en eau calme. Sans parler d’activités comme le canyonisme, la via ferrata, le vélo à pneus surdimensionnés et le ski hors piste ! Plusieurs postes d’accueil et campings sont répartis sur le territoire et donnent accès aux différents secteurs moyennant des frais.

Pour notre part, nous étions particulièrement intéressés par la descente de la rivière. L’option de mettre à l’eau en amont, à l’accueil Shannahan, et de descendre 17 kilomètres d’eau calme vers l’accueil Cantin est la plus populaire. Toutefois, pour nous, cela impliquait de sortir du camping, de payer des frais d’accès et de prévoir une navette. Nous avons trouvé plus pratique de mettre à l’eau à la plage du camping et de remonter le courant vers Shannahan. Si l’eau est encore fraiche à la fin juin, elle a toutefois l’avantage d’être assez haute pour permettre cette option. J’imagine qu’au mois d’aout, en période d’étiage, ce serait impossible. Bref, remonter le courant nous a permis de découvrir une belle rivière relativement sauvage et de passer une journée entière à pagayer sans avoir à redescendre plus bas que la plage du camping. Il faut dire que plus en aval, un petit rapide de classe R1 nous aurait empêchés de remonter.

Il semble qu’Etsanha veut dire « il ira à l’eau » en huron-wendat. Nous avons littéralement pris l’expression au pied de la lettre et avons bien aimé notre expérience ! Il nous faudra maintenant y retourner pour explorer la vallée à pied ou en vélo.