Près de 1 500 kilomètres séparent Montréal de Port-aux-Basques, l’une des portes d’entrée de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Même si ce n’est pas tout près, il s’agit tout de même d’une destination prisée par les caravaniers en raison du faible développement d’infrastructures touristiques dites classiques. Véritable «territoire ouvert», la région charmera à coup sûr les amateurs de grande nature.
1. Un choix avant de partir.
Dormir dans des campings ou aller à l’aventure au gré des rencontres et des endroits magnifiques que recèle l’ile. Notons que Terre-Neuve constitue une région extrêmement sure et peu dangereuse. Un indice en est que l’on ne voit à peu près jamais de policiers et que certains postes de police ferment à 17 h…
Quoi qu’il en soit, il y a suffisamment de terrains de camping pour satisfaire les adeptes de la deuxième formule (voir l’encadré « Deux guides complémentaires »).
2. Entrer par
L’ile de Terre-Neuve se laisse désirer : si l’on veut s’y rendre du Québec, il faut parcourir 1 700 kilomètres entre Baie-Comeau et Blanc-Sablon, puis prendre un traversier pour franchir les 36 derniers kilomètres et poser le pied sur l’ile.
On peut aussi passer par la Nouvelle-Écosse et embarquer sur un bateau à North Sydney vers Port-aux-Basques ou Argentia, respectivement situées au sud-ouest et au sud-est de la province. Comme aucune route ne relie ces deux ports par le sud, il vaut mieux alterner entre eux pour l’aller et le retour, sinon il faudra revenir sur ses pas pour franchir les 850 kilomètres qui les séparent !
Moralité de cette histoire : il faut planifier son trajet et effectuer ses réservations tôt, au risque de dépenser beaucoup plus ou
d’effectuer un voyage moins réussi qu’il aurait pu l’être.
3. De l'eau, de l'eau
Terre-Neuve n’est pas une ile «ronde». Tout comme les étoiles, elle comporte de nombreux « bras », ce qui fait en sorte qu’elle compte des centaines de kilomètres de rivages en bordure de mer, souvent de magnifiques plages…
Les marcheurs en ont plein la vue à partir des nombreux sentiers de marche
4. De l'eau trop froide?
La rumeur veut que l’eau qui entoure l’ile soit trop froide pour la baignade et que la température de l’air soit, même en juillet, toujours fraiche. Eh bien, ce n’était pas le cas lors de notre passage en aout 2023 alors que la chaleur était souvent accablante et l’eau s’avérait fraiche, mais tout à fait tolérable. On doit noter que l’eau est généralement plus chaude du côté du golfe du Saint-Laurent que sur l’océan Atlantique.
5. Des icebergs.
C’est du côté de l’océan Atlantique que l’on a théoriquement l’occasion de voir des icebergs. Leur nombre varie d’année en année. L’année 2023 a été une année d’abondance et on pouvait encore voir, à la mi-juillet, des masses glacées se balancer près des côtes. Inutile de préciser que la présence des icebergs fait l’affaire des entreprises qui offrent des «tours de bateau» pour voir – et photographier – ces colosses de glace qui perdent progressivement leur superbe pour devenir de simples petits glaçons…
6. Seuls au monde
Que l’on voyage à deux ou en petit groupe de caravaniers, il est possible d’avoir son espace à soi à peu près n’importe où, tant il y a d’espace inhabité. Corolaire de cette particularité, Terre-Neuve ne constitue pas un bon endroit pour les voyageurs à la recherche d’activités urbaines et nocturnes. L’ile reste essentiellement une «destination nature».
Terre-Neuve offre des paysages uniques, charmants, grandioses...
La capitale St. John’s constitue la seule exception en raison de ses fortifications, de ses vieilles rues et maisons, ainsi que de ses petits restaurants. La ville dégage un charme certain qui s’apparente d’ailleurs à celui de Québec. À voir et à gouter sans restriction !
7. Gentillesse des gens.
L’une des clés pour réussir un beau voyage, c’est la possibilité d’entrer en contact avec les habitants de la région visitée. Une chose aisée à Terre-Neuve, que ce soit pour demander une information ou amorcer une discussion sur un sujet quelconque, comme la diminution des stocks de morue, qui a eu un effet terrible sur la vie des habitants et l’économie de l’ile. Un vrai drame national ! On peut en voir l’effet lorsqu’on visite d’anciens villages de pêcheurs aujourd’hui désertés. La tristesse y est visible à l’oeil nu. Quoi qu’il en soit, la pêche artisanale est encore permise certains jours de la semaine, ce qui permet aux visiteurs d’aller sur les quais observer des pêcheurs préparer leurs prises. Avec un peu de chance, le visiteur repart avec un cadeau, une belle morue bien dodue… Miam !
8. Marche et randonnée.
Les amateurs de marche trouvent chaussure à leur pied à Terre-Neuve ! La province compte des dizaines de kilomètres de sentiers donnant accès à des paysages renversants. Suggestions : effectuer son repérage avant de partir et, pour les familles ayant de jeunes enfants, éviter absolument les sentiers sur les hautes falaises. Une simple recherche avec les mots « marche » et « Terre-Neuve » sur internet met déjà l’eau à la bouche…
Les possibilités de camping sauvage sont nombreuses dans l’ile.
La patience est requise pour obtenir un bon cliché.
9. Fiord d'eau douce.
Une excursion en bateau sur l’étang Western Brook, dans le parc national du Gros-Morne, fait découvrir cette immense masse d’eau sans vie marine, donc sans oiseaux !
10. Oiseaux à photographier.
Beaucoup d’oiseaux, mais peu de photos idéales, car il faut être patient pour croquer l’image parfaite…
11. Deux guides complémentaires.
Le guide SoloVR Terre-Neuve et Labrador de 158 pages, publié par Communications Camping Caravaning, Le guide fournit des informations succinctes, mais essentielles (trajet routier, campings recom-mandés, à voir en cours de route ou à partir du camping, carte, etc.). Aussi : le Guide Terre-Neuve en VR, une publication numérique que l’on peut imprimer.
